Les emplois dans l’économie internet ont augmenté de 36 % en 1999 pour atteindre deux millions et demi d’employés aux Etats-Unis. Certaines catégories de salariés ?” en particulier les ingénieurs informaticiens ?” sont extrêmement recherchées dans la Silicon Valley.Globalement, selon une étude de PricewaterhouseCoopers parue au printemps dernier, les salaires de base ont augmenté de 30 % sur les 18 derniers mois, sans compter les bonus, primes et stock options. Cependant, les fonctions les plus recherchées changent très vite selon l’évolution des sociétés. Claire, 22 ans, est sortie l’année dernière de Berkeley, où elle a obtenu un Master en Electrical Engineering (maîtrise d’informatique). Elle était embauchée comme programmeur débutant chez Luna, une start up de la vallée, pour un salaire de 50 000 dollars par an, plus un paquet de stock options qui lui permettront d’acheter un petit appartement lorsque la société sera cotée en Bourse.Au bout de six mois, son salaire est passé à 60 000 dollars, et elle a déjà reçu plusieurs offres d’emploi de sociétés concurrentes. Le salaire d’un programmeur confirmé varie entre 90 000 et 200 000 dollars (et plus dans certains secteurs) ?” sans les stock options, qui peuvent vite dépasser le million de dollars.Cela explique la flambée de l’immobilier dans la Valley. Une estimation récente montre que Microsoft, aux salaires de base assez bas, a créé plus de dix mille millionnaires en dollars grâce aux stock options. Dans les dot com, un poste souvent occupé par des Français un peu plus âgés est celui de ” responsable du business development “.Leur mission est de développer les activités de la société et, surtout, d’essayer de la rendre profitable en passant des accords, en créant des nouveaux produits et services, et en imaginant des nouvelles cibles de clients. Patrick, 36 ans, de Toulouse, est VP Business Development chez Linuxcare.Il gagne plus de cent mille dollars par an, et ses options lui permettront ” de rentrer en France et de se mettre à la retraite dans quatre ans”.
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