Longtemps confinée dans les laboratoires, la reconnaissance de la parole prend un nouvel essor économique. En l’espace de deux jours, le Français Telisma a levé 10,5 millions d’euros, tandis que l’Américain ScanSoft a racheté les technologies vocales de Philips pour 35,4 millions de dollars ?” après avoir digéré les “restes” de Lernout & Hauspie, onze mois plus tôt.Créé en août 2000, par essaimage de France Telecom R&D, l’éditeur français a réuni pour ce second tour de table ses actionnaires historiques auxquels s’est joint un nouvel investisseur : Ventech.
Plus de quinze ans de R&D
Déjà implanté en Espagne et en Italie, Telisma (2,3 millions d’euros de chiffre d’affaires) veut profiter de cette levée de fonds pour poursuivre sa conquête européenne en direction de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne. Il projette également d’enrichir un catalogue de langues locales qui comprend déjà le castillan, le catalan, le wallon ou le flamand. Cet apport d’argent frais lui servira également à financer ses futurs développements basés sur VoiceXML.Pour contrer ses concurrents américains Nuance, SpeechWorks ou ScanSoft, Telisma oppose, selon son président-directeur général Laurent Balaine, “sa culture européenne, son expertise dans la mobilité, sa propre équipe d’ergolinguistes ainsi que sa capacité à gérer de fortes volumétries d’appels.” Autre différence : la société a opté pour un mode de commercialisation indirect en nouant des partenariats avec des intégrateurs (Atos, CG&EY, Unisys), des plates-formiers (NetCentrex) ou des hébergeurs (Jet Multimédia).
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