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L’e-mainframe : l’avenir du S/390

Le mainframe, toujours utilisé par 95 % des grandes organisations françaises, est en passe de retrouver la faveur du marché. Les raisons ? Sa puissance, la…

Le mainframe, toujours utilisé par 95 % des grandes organisations françaises, est en passe de retrouver la faveur du marché. Les raisons ? Sa puissance, la baisse considérable de son prix au Mips, ses coûts de mise en ?”uvre très modérés par rapport à ceux des serveurs en réseau, sa capacité à administrer d’énormes parcs de micros, l’ouverture de son logiciel (qui intègre aujourd’hui TCP/IP et tous les applicatifs standards) et, enfin, une sécurité sans égale. Ainsi, le mainframe a de nouveau un bel avenir devant lui. Du reste, la puissance Mips installée sur le S/390 a globalement augmenté, de nouvelles applications sont de plus en plus souvent confiées aux mainframes en place, et certaines entreprises, qui n’avaient jamais exploité de mainframes, les considèrent comme une solution pertinente aux problèmes qu’elles rencontrent. Telia en a récemment apporté une démonstration en substituant un zSeries à sa centaine de serveurs sous Unix, qui devenaient ingérables et d’un coût insupportable.Ce retournement d’opinion ne surprendra que ceux qui n’ont pas pris conscience des changements intervenus : les zSeries actuels n’ont pas davantage de rapport avec les S/390 du début de la dernière décennie que n’en ont les serveurs actuels, comparés aux mini-ordinateurs sous Unix de la même époque. C’est vrai sur le plan du matériel avec l’introduction de la technologie CMOS, notamment ; du logiciel avec l’ouverture du système d’exploitation et le support généralisé de Linux, dont IBM a fait son cheval de bataille ; et aussi sur le plan économique avec un prix du matériel et du logiciel système, des coûts de mise en ?”uvre, de gestion et d’exploitation , y compris les frais en personnels dédiés, en résumé, un total cost of ownership (le fameux TCO), comparable, voire inférieur à celui de multiples serveurs en réseau. Une solution mainframe ne revient donc pas plus cher que son alternative à base de serveurs Unix distribués. Et cette solution présente des avantages en termes de fiabilité, de capacité de gestion des entrées/sorties et de continuité de service très supérieurs à ceux offerts par les solutions alternatives. Résultat : les mainframes demeurent le moteur des applications traditionnelles des grands comptes, et ils sont aussi en passe de devenir la plate-forme de prédilection d’un nombre croissant d’entreprises pour héberger les plus sensibles de leurs nouvelles applications, qui réclament des performances exceptionnelles et une sécurité absolue.L’analyse de cette évolution a amené Overlap, le principal partenaire commercial français d’IBM en matière de mainframes, à développer le concept d’e-mainframe(*) à partir de l’offre du constructeur. Cette machine se prête particulièrement au support des applications ayant un fort contenu internet, comme la gestion de la relation client, et de celles faisant appel aux briques logicielles de Websphere ou de Domino. En choisissant Linux comme système d’exploitation de la machine ou de l’un de ses moteurs, l’utilisateur sait qu’il n’a pas à prévoir de développements particuliers pour cet environnement et qu’il peut s’approvisionner sans difficulté sur le marché des logiciels libres. Il profitera à la fois de la robustesse de l’e-mainframe et de l’étendue du catalogue des logiciels sous Unix/Linux.Les éditeurs de logiciels, ceux de progiciels de gestion intégrés en particulier, qui, initialement, n’avaient pas fait l’effort de porter leurs produits sur les S/390, ont anticipé ce retour en grâce des mainframes. Ils proposent d’emblée, aujourd’hui, leurs nouveaux produits en environnement zSeries comme le fait Sybel, par exemple, pour la gestion de la relation client. De son côté, IBM a pris acte du nouveau marché e-mainframe : il fournit les briques logicielles essentielles pour la totalité de ses plates-formes, et parfois même prioritairement pour les zSeries. Il investit massivement dans Linux sur zSeries (contrairement à la réticence qu’il manifestait à l’encontre d’Unix) et il a adapté ses tarifs au marché pour encourager les utilisateurs à sauter le pas. Maintenant, il facture son logiciel zOS ” à la consommation ” et s’oriente vers une facturation forfaitaire payable en une fois, au lieu des traditionnelles redevances mensuelles.Les S/390, qui n’avaient pour concurrents que les mainframes compatibles, doivent désormais affronter principalement les serveurs Unix en réseau. Avec le support de Linux et un logiciel facturé à la consommation, l’e-mainframe que propose Overlap est une alternative crédible aux plates-formes distribuées pour prendre en charge les nouvelles applications liées à internet. C’est même l’unique solution qui permette, sans sanction économique, de disposer d’un serveur logique en lieu et place de serveurs physiques, dont le nombre, pouvant atteindre plusieurs milliers, est difficilement prévisible et pose, de surcroît, de délicats problèmes d’effectifs pour leur gestion.Les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à avoir perçu l’avantage technique qu’apporte un e-mainframe pour un coût égal, et parfois inférieur. Pour ne parler que de la France, une dizaine d’entre eux, jusqu’alors étrangers au monde des mainframes, procèdent actuellement à une évaluation de cette alternative. Et nous avons de bonnes raisons d’attendre avec confiance le résultat de leur étude.(*) ” e-mainframe ” est une marque déposée par Overlap.

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GEORGES HOROKS