Une rapide consultation des annuaires français avec les mots clés “lettre recommandée” indique deux services : Mailev@ et Lettrerecommandee.com. Le premier, proposé par La Poste, se charge, à partir de son interface web, d’imprimer puis d’expédier un courrier recommandé traditionnel. L’accès Mailev@ étant limité à ses seuls abonnés, nous nous tournons vers Lettrerecommandee.com, un service 100 % électronique. En effet, aucune impression du courrier mais un système simple, sans notion de certificat numérique, pour envoyer un e-mail à quelqu’un avec la certitude que le message a été effectivement lu.
Dès la 1re visite, un essai gratuit
Dès la page d’accueil, le site propose un formulaire d’essai du service. Ce dernier, peu connu du grand public, aurait toutefois mérité quelques explications sur cet écran quant à son positionnement et son principe de fonctionnement. En outre, en haut du formulaire, il est précisé qu’un envoi recommandé coûte 2 ?, alors même que l’essai du service est proposé gratuitement. Il faudrait lever ici toute ambiguïté quant à la gratuité du test : qu’est-ce qu’un essai ? Qu’est-ce qu’un envoi normal ? Comme nous le verrons plus tard, l’équivoque perdure jusqu’à la fin de la procédure, puisqu’une facture de 2 ? est émise lors de chaque essai.Le principe de fonctionnement se révèle enfantin : l’internaute saisit les e-mails de l’expéditeur et du destinataire, les noms des personnes en copie, puis le titre et le texte du message. Seule anicroche, la longueur du champ expéditeur reste limitée à 40 caractères, ce qui s’avère parfois insuffisant. Le champ destinataire, quant à lui, est illimité. On peut en outre insérer un ou plusieurs fichiers attachés, selon une technique d’up-load semblable à celle observée sur les sites de messagerie gratuite. Une limite de 1 Mo est précisée, mais le système n’effectue pas de contrôle systématique du volume de données. Or, lorsque l’on revient sur le formulaire d’envoi après que le téléchargement a été effectué, il n’est pas fait mention des fichiers attachés au message.
Un conseil : appelez-les!
Afin d’obtenir plus d’information sur ce point, nous décidons de contacter le site par téléphone. Ne trouvant pas de numéro d’appel sur ses pages, nous recherchons les coordonnées de la société CyberPreuve, qui propose ce service, dans un annuaire professionnel. Notre appel est immédiatement pris en charge par un interlocuteur fort compétent et, qui plus est avenant. Celui-ci n’est autre que Jean Delmas, l’un des trois fondateurs de la start-up CyberPreuve, éditeur du service. L’ambiguïté sur les fichiers attachés étant levée, la validation du message fait apparaître une boîte de dialogue afin de confirmer l’envoi. Cela fait, une page assure l’expéditeur de l’envoi de son message. Le site génère un e-mail “certificat d’émission“, un autre qui contient une copie du message, ainsi qu’une facture de 2 ?. Simultanément, un e-mail “certificat de délivrance” est reçu par le destinataire. Celui-ci est prié de consulter son message en cliquant sur un code-signature. Dès que le destinataire a cliqué sur ce code, il reçoit le message initial, avec son ou ses fichiers attachés. Dès lors, l’accusé de réception est envoyé à l’expéditeur.
L’ouverture d’un compte pour les habitués
À ce mode de fonctionnement “instantané“, l’utilisateur régulier préfèrera créer un compte sur le site. Gratuit, celui-ci sert à saisir ses contacts et à être facturé globalement, une fois par mois. Ouvrir un compte ne pose aucun problème majeur : l’internaute clique sur “S’inscrire“, puis complète le formulaire d’identification qui s’avère particulièrement concis. Outre la limitation à 40 caractères de l’adresse e-mail qui se manifeste une fois de plus, la validation de la fiche mène à un écran reprenant les termes d’un contrat assez long et indigeste. Ce contrat validé, l’utilisateur dispose maintenant d’un écran proposant en son centre le formulaire d’envoi de message et, à sa droite, un menu offrant les quelques options disponibles : “Suivi des courriers“, “Carnet d’adresses“, “Fiche d’inscription” et enfin, la partie facturation du service. L’ensemble est fonctionnel, mais il se dégage une impression d’inachevé, notamment en ce qui concerne la couleur grise du fond (sous Internet Explorer 5 et Communicator 4.7). Visiblement, les éléments graphiques sont conçus pour un fond blanc. En outre, d’un point de vue ergonomie, les écrans ne sont pas parfaits : il faut en effet cliquer en marge gauche (et donc sur le menu général du site) pour revenir sur l’écran “Mon compte“.
Facturation à revoir
Le fonctionnement du service est identique entre le formulaire d’essai et l’interface réservée aux utilisateurs inscrits. Ces derniers accèdent toutefois à tout moment aux messages envoyés et à l’état de chacun d’entre eux : l’état accepté correspond à l’état final du message, alors qu’il a été lu par son destinataire.Côté facturation, le site n’a pas installé, pour l’instant, de paiement en ligne. Le système mis en place reste minimal puisqu’un simple courrier électronique est envoyé à l’adresse de l’expéditeur. Ce type de facturation a été refusé par notre service comptable. La start-up CyberPreuve devra donc mettre en place, à terme, un système plus traditionnel.
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