Le marché de l’e-mail représentait 400 millions de dollars en 2000, et pourrait atteindre 1,1 milliard de dollars dès cette année, selon une étude de Forrester Research. Les principaux bénéficiaires sont les régies publicitaires en ligne et les agences de communication dédiées au marketing sur Internet.Cet engouement pour l’e-mail s’explique par le désir des annonceurs d’obtenir un retour rapide sur investissement. Et, ici, l’interêt du mail réside dans la mesure en temps du comportement de l’internaute visé par la campagne d’e-mail.
” L’e-mail permet un ciblage de plus en plus précis grace à la qualification d’audience. On peut tracer le mail, savoir combien de personnes l’ont ouvert, combien ensuite se rendent sur le site “, explique Christophe Dané, directeur commercial d’Outrider, l’agence de marketing en ligne de CIA Le Lab.
Les régies changent leur fusil d’épaule
Le marché de la communication sur Internet est victime de la récession des investissements publicitaires depuis le début de l’année 2001. Le prix du CPM (coût pour mille bandeaux publicitaires) s’est écroulé, et les régies voient leurs marges partir en fumée.Face à la conjoncture, les sites revoient leur modèle économique, et nombreux sont ceux qui qualifient leur audience afin de proposer aux internautes les offres de leurs partenaires ou d’attirer les annonceurs qui souhaitent cibler une catégorie spécifique de consommateurs.Parallèlement, les régies ont, depuis l’an dernier, axé leur stratégie sur l’e-mail. IP Interactive n’acceptait de vendre les espaces publicitaires d’un site que s’il en gérait également la partie e-mail marketing. “La vente de package peut effectivement jouer sur l’augmentation des revenus “, continue Christophe Dané. MSN, de son côté, a investi 33 millions d’euros afin de proposer aux annonceurs du digital marketing, un service sur mesure couplant marketing et publicité.
Vers la parité entre marketing direct et publicité ?
La tendance à l’e-mail marketing se confirme donc alors que les perpectives d’investissements publicitaires demeurent mauvaises. D’après Forrester Research, ils passeraient à 6 milliards de dollars en 2001, contre 7,8 milliards en 2000, soit une baisse de 18 %.Pour Christophe Dané, le lien de cause à effet est difficile à faire. “L’e-mail coûte actuellement aussi cher que la publicité, il est difficile de dire s’il y a une logique de vase communicant “, explique-t-il.Cependant, le triplement du marché de le-mail marketing consacre le principe selon lequel le marketing direct serait en train de rattraper son retard face à la communication institutionnelle sur Internet.
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