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Le lycée Colbert se met en réseau sous Linux

L’établissement de Tourcoing doit connecter cinquante classes à des serveurs. Le projet concerne, dans un premier temps, les enseignements scientifiques et techniques.

D’ici à la fin de l’année, le lycée Colbert, à Tourcoing, doit relier une cinquantaine de classes à un réseau Linux. L’établissement dispose d’une salle de machines, avec deux serveurs sous ce système d’exploitation. L’un est dédié uniquement à la pédagogie, et l’autre au web. Chaque classe est équipée d’un serveur de fichiers sous ce même système et compte douze à quinze postes d’élèves. Ce projet suit ainsi la volonté du ministère de l’Education nationale de favoriser Linux et les logiciels libres dans le système éducatif (*).Huit classes sont actuellement branchées. “Nous avons utilisé le
précâblage du lycée, explique Jean Bargibant, chef de travaux au lycée Colbert. Ce qui fut un gros travail.” L’intérêt ? Le lycée n’a pas eu à construire un nouveau câblage. Il n’a qu’à “tirer les fils” pour relier les bâtiments. De même, ceux-ci ont conservé – au moins, pour l’instant – le parc informatique existant. Dans ce contexte, la SSII lilloise Alternium n’est intervenue que pour porter ce réseau sous Linux et pourront installer les serveurs centraux.

La classe accède aux serveurs

Dans les classes, chaque serveur de fichiers abrite deux disques durs. L’un pour stocker Linux, les logiciels et les données en lien avec la matière enseignée dans la salle, et l’autre pour les élèves. Maîtres et élèves ont accès aux serveurs de fichiers et web de la salle des machines. Le poste maître accède également à celui de l’élève. Son moniteur permet même de visualiser l’écran de ce dernier. Les deux travaillent en environnement Windows. En termes de contenu, plusieurs expériences ont déjà été lancées, principalement pour les matières scientifiques : de la physique appliquée en filières S, et des mathématiques en seconde. “Sur le réseau, les cours sont prêts. Les élèves vont alors chercher de la documentation sur internet et l’intégrer dans leurs devoirs, explique le chef de travaux. Ils peuvent aussi appeler le professeur sur son ordinateur.” L’enseignant pourra même noter ce qu’ils lui envoient.Dans les sections professionnelles, le système présente un autre intérêt : “Les élèves réalisent leurs dessins techniques et les transfèrent ensuite directement dans l’atelier. Ils passent en productique plus rapidement “, explique René Garcia, le proviseur. Mais, à terme, ces applications s’étendront à l’enseignement général.(*) Accord cadre signé en novembre 1998 entre le ministère de l’Education nationale et l’Association francophone des utilisateurs de Linux et des logiciels libres.

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Arnaud Devillard