Jamais on n’aura autant parlé du lundi de Pentecôte ! Les internautes s’en donnent à c?”ur joie, s’exprimant sur la légalité d’une grève ce jour-là… Avec une arrière-pensée qui dépasse très certainement les seuls enjeux
de cette journée, dite de solidarité : ‘ Ce serait bien que l’ampleur des grèves soit importante dans les SSII, cela leur montrerait que nous ne sommes pas des moutons ! ‘Ce sentiment quelque peu rageur, lu sur
les forums du Munci (Mouvement pour une union nationale des consultants en informatique), n’a pas échappé au
Bétor-Pub CFDT ! Le syndicat des salariés des prestataires de services a en effet lancé un appel à la grève pour le 16 mai.Et parmi les raisons invoquées : la défense des 35 heures, des salaires et des conditions de travail ! Comme si la pression imposée par les réductions des coûts, les évolutions incessantes des nouveaux produits et
l’industrialisation des méthodes de travail pouvait enfin être révélée au grand jour !La grève, il est vrai, est un acte grave, qui n’est pas dans les habitudes d’une profession par nature attachée à la réussite des projets, et responsable. C’est donc qu’il existe un malaise profond, et qui
s’accroît au fil du temps. Le dénoncer suffira-t-il à arranger les choses ?Peut-être, mais à condition de prendre les moyens et de discerner, parmi les raisons de la pression ambiante, celles qui peuvent être changées. En effet, certaines proviennent de l’environnement économique et de la concurrence,
elles appartiennent au politique.En revanche, d’autres sont provoquées par des tensions internes aux entreprises et, bien souvent, aux dires de spécialistes d’accompagnement du changement, d’une hiérarchie inquiète et peu communicative. Sur ces
dernières raisons, les sociétés qui le veulent peuvent agir, en proposant à leurs salariés des temps de ‘ respiration ‘, de ‘ recul ‘, lundi de Pentecôte férié ou non.Et c’est peut-être la raison pour laquelle les indépendants interrogés par Freelance, en Europe, sont 67 % à exprimer leur intention de travailler le lundi de Pentecôte : ‘ Si nos clients
travaillent, nous travaillons. Sinon, il y a toujours un dossier en retard, un formulaire à compléter ou un rapport à préparer. ‘Eux, au moins, n’ont d’autre pression que celle qu’ils s’imposent !* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 30 mai
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