En ligne depuis 1997, le site du ministère de l’Intérieur vient de faire sa révolution culturelle. Du statut de site institutionnel classique, le portail s’est recentré sur l’actualité, et sa gestion de contenu repose désormais sur Zope, un serveur d’application libre disponible sous licence GPL (GNU Public Licence).
” Auparavant, la mise en ligne était centralisée autour d’un service d’informations et de relations publiques “, explique Jérôme Gruber, chargé des nouvelles technologies au cabinet du ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant. Désormais, avec le nouveau workflow, chaque fonctionnaire peut facilement apporter sa contribution éditoriale, en rédigeant une actualité ou en mettant à jour un article. Les outils récemment développés à cette occasion ne demandent en effet aucune connaissance particulière en langage HTML. La gestion de contenu implique désormais l’ensemble des départements du ministère. “Le rédacteur soumet son texte à validation auprès d’un responsable, qui en étudie la pertinence et peut au besoin consulter une personne extérieure au service. “En temps de crise, nous avons un devoir de communication”, poursuit Jérôme Gruber, et ce, dans des domaines aussi divers que la sécurité civile, la Police nationale, ou l’actualité des collectivités locales.
Place au libre
L’ensemble du système repose sur des programmes en open source, à l’image du logiciel d’administration Web Apache. Pour sa part, l’outil Zope dispose de ses propres bases de données. Il peut gérer l’interconnexion avec les bases de données Oracle et intégrer la gestion des flux XML.Place Beauvau, on affirme que le projet, qui a demandé trois mois de travail, a déjà rencontré une très large adhésion auprès du personnel, et que l’essentiel est maintenant de “freiner les ardeurs des rédacteurs qui se sont approprié l’outil”. Du côté des usagers, quelques nouveautés sont déjà disponibles, comme la traçabilité de la fabrication d’une carte d’identité, qui permet au citoyen de suivre en temps réel les différentes étapes de la naissance du précieux sésame.La nouvelle version du site est en ligne depuis le 17 avril. Scrutin présidentiel oblige, le portail a déjà connu quelques pics d’audience ; la montée en charge étant confiée à Akamai, par le biais de sa technologie EdgeSuite. Dans les trois jours qui ont suivi le 21 avril, le site a ainsi enregistré plus d’1,5 million de pages vues. Plus du quart des visites provenant de pays non-francophones.
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