.Si le modèle d’intégration multimédia que constitue l’opération Loft Story continue de faire un tapage comparable à une consultation politique, les marchés financiers restent de marbre. La vie du loft a permis à M6 de tailler des croupières à TF1 à la télé comme sur internet. Mais à la Bourse, les cours des deux s?”urs enne-mies restent sur une tendance négative depuis le début de l’année. Et ” l’audience ” de TF1 sur les marchés financiers est toujours deux fois supérieure, par le poids de sa capitalisation boursière, à la chaîne éditrice de Loft Story. Le marché attend de voir. La façon dont M6 franchira le délicat pas-sage de l’après-loft sera, de ce point de vue, déterminant.Quoiqu’il en soit, l’émission est encore dans beaucoup de conversations. Chacun veut contribuer au débat. Le secrétaire d’État au Patrimoine et à la Décentralisation, Michel Duffour, comme le PDG de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, ont eux aussi évoqué ” le ” sujet. Le premier pour s’inquiéter de l’audience d’une émission, dont le principe est basé sur ” l’élimination de concurrents “. Et de critiquer au passage le CSA qui devrait, selon lui, ” intervenir fortement en terme d’orientation “. Calmons-nous. Quant à Jean-Marie Messier, qui aurait certainement apprécié que la bombe Loft Story profite d’abord à ses propres médias, le sursaut déontologique du PDG de TF1, Patrick le Lay, dans les colonnes du Monde lui a donné ” envie d’éclater de rire “.
Finalement, le meilleur effet de Loft Story est de redonner une consistance à la vie de famille. Chacun s’en est emparé, on se fâche, on se réconcilie, on rit. Bref, tous les bons symptômes de la vie démocratique dans le super-loft quest la France.
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