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Le lobby des opérateurs s’alarme des prix bas, des taxes et de Google

Les performances des opérateurs télécoms français se dégraderaient sous le triple effet de pressions fiscales, concurrentielles et réglementaires.

Le lobby des opérateurs, incarné par la Fédération française des télécoms (FFT), appelle de ses vœux une politique industrielle des télécoms ambitieuse et cohérente en France et en Europe pour que le secteur puisse continuer à investir et à créer de l’emploi.

Pierre Louette (France Telecom), président, Geoffroy Roux de Bézieux (Virgin Mobile), vice-président ainsi que Yves le Mouël, directeur général de la Fédération Française des Télécoms, ont présenté, à l’appui de leurs revendications, la seconde étude réalisée par Athur D. Little sur l’économie des télécoms.

Les analystes de ce cabinet sont plutôt pessimistes quant aux performances financières futures des opérateurs français : ils prévoient une baisse de 9 % de leurs revenus et une baisse de 4 points de la marge d’Ebitda d’ici 2014. Les prix bas du marché français justifieraient ces sombres prévisions. L’arrivée tonitruante de Free Mobile, en janvier 2012, qui a tiré vers le bas les prix des forfaits, est survenue, selon la FTT, alors que les prix moyens des services télécoms avaient déjà baissé de 7 %.

Une sur-fiscalité télécoms spécifique, de 1,2 milliard d’euros l’an

L’étude d’Arthur D. Little estime aussi à 1,2 milliard d’euros l’an, la « sur-fiscalité » pesant sur les opérateurs au titre des taxes et redevances spéciques dont ils doivent s’acquitter. 

Enfin, le lobby des opérateurs estime que « Les nouveaux acteurs de l’Internet ne suivent pas les mêmes règles du jeu et ne créent pas d’emploi en France, alors que les acteurs télécoms créent de l’emploi, investissent et veulent continuer à le faire pour autant qu’on les laisse faire », a expliqué Pierre Louette, visant Google sans le nommer.

« Tout repose maintenant sur la capacité des opérateurs de monétiser leurs investissements, à donner de la valeur à ce qu’ils mettent sur le marché et ces nouveaux efforts demandent à être accompagnés », a-t-il ajouté. La FFT réclame donc « un cadre juridique et réglementaire stable, et, l’équilibre des conditions de concurrence et de négociations entre les opérateurs et les acteurs Internet ».

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Frédéric Bergé avec AFP