Depuis quelques jours, les consommateurs peuvent acquérir les lecteurs de cartes à puce, au prix de 449 francs l’unité.
” Nous n’avons pas de stand dédié, précise le directeur général de Cyber-Comm, Hervé Sitruk, mais nous allons mettre l’accent sur des animations et des démonstrations propres à séduire les consommateurs. “ Un partenariat similaire serait également à l’étude avec le britannique Dixon, pour l’ouverture de son site français.Neuf mois après son lancement, Cyber-Comm, chargé d’assurer la promotion de la solution de paiement sécurisé par carte à puce, a plus que jamais besoin de convaincre. “Nous aurons gagné quand chaque PC sera vendu avec un clavier de paiement sécurisé “, indique, optimiste, Hervé Sitruk.Mais, si la solution de paiement sécurisé par carte à puce est saluée par les professionnels, comme ce fut le cas lors du Salon cartes 2000, son développement et sa rentabilité économique restent sujets à caution.
Des ambitions revues à la baisse
On est aujourd’hui loin de l’objectif de 200 000 lecteurs commercialisés à la fin de l’année 2000 qu’ambitionnaient au départ les responsables du projet. Selon Cyber-Comm, les banques, actionnaires du consortium, n’ont pas toutes honoré ” les commandes d’amorçage “ de lecteurs de cartes à puce qu’elles s’étaient engagées à passer auprès des fabricants. Et, dans ce contexte, les déclarations de Marylise Lebranchu, alors secrétaire d’Etat à la consommation, invitant les établissements financiers à distribuer gratuitement au public les lecteurs de cartes à puce, semblent maintenant hors de propos.La stratégie de développement de Cyber-Comm consiste donc pour l’heure à conclure des accords de distribution commerciale de sa solution de paiement sécurisé avec des grands revendeurs informatiques et grand public du type Surcouf.
Nouvelle stratégie
Ce revirement pourrait porter ses fruits si l’on en croit un sondage réalisé à la veille de Noël par la Sofres, à la demande de Cyber-Comm. Selon cette étude, près de 40 % des internautes acheteurs se disent en effet prêts à payer 363 francs pour assurer la sécurité des transactions commerciales sur le réseau.Ce faisant, le consortium français en est donc réduit à acheter auprès des fabricants de lecteurs le matériel nécessaire à sa politique de communication. Et, en tout état de cause, les partenaires technologiques du projet Cyber-Comm, comme le constructeur informatique Compaq (pour des claviers sécurisés), ne franchiront pas le cap de la production industrielle si le secteur bancaire ne montre pas plus dempressement à promouvoir la solution de paiement sécurisé hexagonale.
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