En présentant ” Les modèles économiques des dispositifs de téléformation et les retours sur investissement “, Gilles Freyssinet, directeur du Préau (association dédiée à la veille technologique sur la formation), a montré que l’e-learning à la française commençait à prendre forme.L’adoption de ce nouveau mode de formation ne touche cependant qu’une minorité d’entreprises. Sur les 193 sociétés interrogées par le Préau en février et mars 2000 (dont 83 % de grands comptes), seulement 26 % ont mis en place des systèmes de formation à distance. L’espoir réside dans les 71 % restants qui déclarent ” y refléchir “.L’étude du Préau confirme, d’autre part, que la bureautique et les langues occupent les premières places en termes de formation en ligne. Mais une autre ” matière “, plus diffuse, émerge depuis deux ans : ” la formation métiers “.Selon le Préau, près de 32 % des entreprises souhaitent en effet former leurs employés à leur ” métier ” : “
La formation spécifique aux métiers de l’entreprise est la plus onéreuse. Certains grands comptes produisent des cours en partenariat avec les universités, mais refusent de les commercialiser à grande échelle, ce qui pénalise évidemment les PME. Il faut trouver des solutions de partage “, commente Gilles Freyssinet.En moyenne, 46 % des ressources pédagogiques sont produites en interne, ce qui constitue un obstacle pour une PME. Le coût de production d’une heure de formation en ligne varie, selon le Préau, de 80 000 à 140 000 francs. Ces chiffres laissent entendre que les fournisseurs de contenus pédagogiques ont d’excellentes perspectives d’avenir. Seul impératif, il leur faut produire des cours standards pour rentabiliser rapidement leurs investissements.Mais lorsque l’on cherche à estimer la taille du marché des contenus pédagogiques professionnels en ligne, l’on bute devant un problème de taille : 74,5 % des entreprises qui pratiquent l’e-formation ne disposent d’aucune évaluation détaillée de leurs dépenses !
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