Former son personnel au même rythme et avec la même qualité tout en économisant. Martelés par les promoteurs de l’e-learning, les atouts de ce nouveau média de formation semblent idéaux. Mais répondent-ils réellement aux besoins des entreprises ? Notamment à l’heure où ?” perspective de crise oblige ?” celles-ci doivent resserrer leurs budgets. “Les entreprises ne veulent plus subir de pertes de productivité dues à l’envoi de leur personnel en classe. Elles demandent des modules accessibles en ligne”, signale Claire Schooley, analyste au Giga Group. Inutile de se voiler la face : l’objectif premier est bien ici de réduire les dépenses. Mais à quel prix en termes de qualité ? La question se pose en Europe, alors que, aux Etats-Unis, l’e-learning est déjà entré dans les m?”urs.
Le coût du lancement d’un chantier e-learning effraye
Outre-Atlantique, la réalité n’est pas aussi brillante et, surtout, aussi économique que prévu. Là-bas, l’actuelle récession a un impact direct sur les frais de déplacements. En témoignent les difficultés des conférences utilisateurs et autres salons professionnels. Mais une fois budgété,. Résultat, selon le Meta Group : une société sera très réticente à se lancer aujourd’hui. Un raisonnement que tentent de contrer certains fournisseurs. Sun vient ainsi d’acquérir Isopia, petite société canadienne spécialisée dans l’e-learning. “Il y a un an, nous cherchions un partenariat avec un éditeur de Learning Management System, se souvient Mike Wenger, Worldwide Senior Director for e -Learning chez Sun. Le produit d’Isopia nous a semblé le plus fiable et le plus évolutif, étant développé à 100 % en Java.” Le partenariat s’est alors transformé en rachat.Même si les technologies de la start up canadienne ne seront pas utilisées uniquement pour vendre des produits Sun, elles devraient permettre de convaincre certains clients hésitants. Car, concept à la mode, l’e-learning peut pousser à la mise en place de nouveaux projets. Un raisonnement dangereux, même aux yeux des fournisseurs de solutions. ” Les entreprises les plus avancées sont celles qui nous demandent comment résoudre leurs problèmes de formation, affirme Mike Wenger. En revanche, vouloir passer à l’e-learning en six mois répond à une logique purement financière. Exemple : le Chief Learning Officer d’une grande compagnie américaine voulait mettre toute la formation en ligne en un an. Au bout de six mois, il ne juge pas utile de dépasser les 60 %. “L’idée de l’e-learning comme moyen de réaliser des économies ne résiste pas à l’épreuve des faits. Trop récente, cette technologie expose les utilisateurs à un risque qu’ils ne semblent guère disposés à prendre actuellement. Pour Maria Schafer, analyste au Meta Group, les meilleures économies à réaliser dans le domaine de la formation consistent à optimiser les canaux existants de communication ?” pas nécessairement à en ajouter de nouveaux.
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