L’UFC-Que Choisir attaque Back Market devant le Tribunal judiciaire de Paris pour pratiques commerciales trompeuses. Pour l’association de consommateurs, ce n’est pas parce que le leader du reconditionné en France et en Europe favorise l’économie circulaire qu’il ne doit pas respecter les droits des consommateurs.
Des cookies de tracking activés sans consentement
Ses griefs portent sur les prix affichés des appareils qui apparaissent barrés avec un tarif réduit à côté. Or, le prix barré est en fait celui des produits neufs et n’est donc pas comparable à un produit de seconde main. Les frais de service, qui s’élèvent à 5,99 euros, n’apparaissent également qu’en toute fin d’expérience d’achat, au moment du paiement. Par ailleurs, la garantie contractuelle ne serait que de 12 mois alors que la loi en prévoit 24. Enfin, Back Market ne respecterait pas le règlement européen du RGPD. Les cookies de tracking seraient activés même lorsque les utilisateurs les refusent.
C’est la première plainte en Europe dont Back Market fait l’objet. Mais l’UFC-Que Choisir indique que d’autres associations auraient déjà dénoncé ses pratiques, notamment en Allemagne.
« L’UFC-Que Choisir souhaite que la « licorne du reconditionné » continue de mettre des paillettes dans la vie des consommateurs, sans que sa communication ne soit que de la poudre aux yeux » déclare non sans ironie le président d’UFC-Que Choisir Alain BAZOT dans le communiqué de presse de l’association.
Une licorne française qui veut conquérir le monde
Back Market se présente comme « le supermarché du reconditionné », et propose des smartphones, des ordinateurs, des consoles de jeu vidéo ou encore du petit électroménager. C’est une plate-forme de mise en relations entre les consommateurs et les vendeurs. Il ne remet pas lui-même les appareils à niveau, même s’il a développé un label qualité pour assurer une certaine homogénéité.
Il y a un an, la valeur de Back Market était estimée à plus d’un milliard de dollars, lui permettant d’entrer dans le club très fermé des licornes françaises. L’entreprise avait alors levé 276 millions d’euros pour continuer à se développer à l’international. Elle est aujourd’hui valorisée à plus de cinq milliards de dollars. Elle est présente dans 13 pays d’Europe et aux Etats-Unis, et ambitionne de dominer le marché mondial.
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Source : UFC-Que Choisir