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Le langage naturel fait encore peu d’émules

Seul le site de Leroy Merlin et deux moteurs francophones utilisent la technologie linguistique.

Comment volent les chauves-souris ? Alors qu’un moteur de recherche par mots-clés répondra mal à la question, celui en langage naturel n’indiquera que les documents relatifs à l’anatomie du mammifère. En France, Sinequa est l’un des seuls à avoir développé un tel outil. Ce laboratoire de recherche en ingénierie linguistique identifie huit cents concepts, dans lesquels tous les mots du dictionnaire ont été enregistrés manuellement.

L’habitude des mots-clés

Au concept “droit” se rapportent, par exemple, les mots “loi” ou “avocat”. Efficace. Mais, à ce jour, Leroy-Merlin.com est l’un des rares sites à avoir adopté cette solution. Depuis un peu moins d’un an, les internautes bricoleurs y effectuent des recherches en posant des questions simples. Deux autres moteurs francophones ?”Infoclic.fr et Wstart.com?” sont, pour le moment, les seuls à utiliser le langage naturel. Infoclic utilise Sinequa, alors que Wstart a développé sa propre technologie. Toutefois, ils ne rencontrent pas un franc succès. Le langage naturel convient peu aux habitués du web, qui, après avoir domestiqué la recherche par mots-clés, n’y voient pas d’intérêt. Du coup, parmi les quinze moteurs les plus utilisés en France ?” de Google, qui drainerait la moitié des recherches en France, à Looksmart, qui en totalise 0,05 % ?”, aucun nutilise le langage naturel.

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Corinne Couté