Le jeu vidéo est partout. Après le succès incontestable qu’il rencontre sur les machines dédiées, consoles en tête, le jeu semble gagner ses lettres de noblesse sur le petit écran.Ainsi, en deux ans, les bouquets satellite ont servi de terreau fertile au déploiement de chaînes spécialisées dans cette discipline. Ces mêmes bouquets disposant par ailleurs de leurs propres chaînes de jeux, Bandiagara pour TPS et CanalSat Jeux pour CanalSatellite.Deux protagonistes s’affrontent sur le terrain ludique avec un même souhait rendre le spectateur accro à des jeux pour lequel il doit, au final, payer : PlayJam qui a misé sur une rémunération par communications surtaxées ; et LudiTV qui préfère l’abonnement.
8 millions de visites mensuelles pour PlayJam
Jusqu’à présent, PlayJam cohabitait avec d’autres éditeurs de jeux, sur CanalSat Jeux (canal 123) et sur Bandiagara (canal 55 sur TPS).Huit nouveaux jeux de l’éditeur y sont proposés gratuitement tous les mois, et seuls les enregistrements de scores ou de changement de niveau sont facturés.Les transactions s’opèrent via un numéro audiotel (2,21 F/appel) ou par le modem du décodeur (3,68 F/envoi).Avec cette visibilité sur les bouquets, l’ensemble des jeux PlayJam enregistre en moyenne et chaque semaine, 50 000 à 70 000 enregistrements payants (source éditeur) et drainent 8 millions de visites mensuelles (source MediaCabSat).Mais PlayJam souhaite plus d’indépendance. “Nous avons gagné nos galons à la force de l’abonné”, ironise Philippe Fau, le directeur général France de Static 2358, la société éditrice de PlayJam, qui vient de s’octroyer le canal 152 pour distiller ses jeux dotés de cadeaux. “C’est une nouvelle étape pour nous. En tant que media éminemment captif, les annonceurs qui sponsorisent notre chaîne disposent d’une visibilité 24h/24 sur la home page de la chaîne.”Chez PlayJam, on rappelle que la durée de jeu oscille entre 10 et 40 minutes avec une moyenne de 3 parties jouées par visite. “C’est la maturité d”un nouveau media” et un équilibre financier attendu pour la société en fin d’année.Mais la chaîne, qui par ailleurs est diffusée sur Sky Digital, NTL et Telewest en Grande Bretagne ainsi que sur CableVision IO aux États-Unis, veut servir un concept, celui de l’advertoys, la communication par le ludique.En l’espèce, il s’agit de développer un jeu dans la thématique d’un programme télé auquel il renvoie par lien hyper texte.A la mi-décembre, PlayJam distribuera ainsi un jeu avec des personnages de Cartoon Networks, où le jeu enverra sur le dessin animé. Idem avec la chaîne 13e Rue.
LudiTV a opté pour une formule de rémunération par abonnement
Autre éditeur, autre approche. LudiTV ne dispose pas de canal plein. Il se contente d’une intégration dans le portail de jeu Bandiagara sur TPS, et d’une présence sur les bouquets NTL et France Télécom Câble.La société a opté pour une formule de rémunération par abonnement donnant un accès illimité à 8 nouveaux jeux renouvelés chaque semaine pour environ 30 à 35 francs par mois, selon les bouquets.Aujourd’hui, LudiTV annonce une audience approximative de 2,5 à 3 % du parc d’abonnés TPS (1,2 million). Mais le gros de ses efforts en matière d’interactivité ludique se porte sur un projet plus ambitieux, Fox Kids Play.Lancé mercredi dernier sur CanalSatellite, cette chaîne en joint-venture 50/50 entre Fox Kids et Visiware propose des jeux interactifs autour des licences Achille Talon, Power Rangers, Digimon, Diabolik, Princesse Sissi…L’objectif pour les deux partenaires étant de conquérir sur l’année 2 à 3 % du parc d’abonnés de CanalSatellite (1,7 million) grâce au pouvoir dattraction des licences, une stratégie directement calquée sur celle des éditeurs de jeux vidéo ” traditionnels “.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.