” Encore en train de jouer ! Quand donc te serviras-tu de ton PC pour faire quelque chose d’intelligent ? “ Que le mordu de la micro qui n’a jamais entendu une telle question me jette le premier joystick !Et pourtant, cette phrase témoigne d’un complexe, propre à nos sociétés occidentales, qui veut que jouer c’est perdre son temps, rester ou retomber dans l’enfance. Ce jugement est, me semble-t-il, erroné.En effet, le jeu fait partie de notre formation. Jouer, c’est se forger des réflexes, développer une stratégie, tirer profit de ses échecs et acquérir de l’expérience. Et puis, depuis l’origine des jeux vidéo, que de progrès ont été accomplis !Aujourd’hui, un jeu de simulation, une des catégories les plus en vue, permet souvent à un néophyte un apprentissage qui, dans la vie réelle, s’avérerait interminable et hors de prix. Prenez le célèbre Sim City, de Maxis : vous y gérez le budget d’une ville et devez prendre des décisions concernant son équipement.Ce logiciel a servi à de nombreux maires de villes françaises et étrangères pour se former à la gestion municipale, au point que la société Maxis a reçu de nombreuses demandes d’adaptation de son programme à des cas particuliers de formation.Avec un simulateur de vol, comme Flight Simulator, de Microsoft, utilisé depuis longtemps par de nombreux aéroclubs, les pilotes amateurs peuvent acquérir une solide ?” et très réelle ?” formation, dont ils profitent immédiatement, une fois aux commandes d’un vrai coucou (et je parle en connaissance de cause).A vrai dire, lorsque le logiciel est en mode de réalisme maximal, il n’est guère plus difficile de faire atterrir un vrai Cessna 172 que celui modélisé dans Flight Simulator. Les logiciels de jeu, qui exploitent bien plus que les autres les possibilités matérielles du PC, offrent en effet des conditions de plus en plus proches de la réalité.Ainsi, avec votre avion, vous programmez le dysfonctionnement des commandes comme dans les grands simulateurs des écoles de pilotage. Si vous préférez prendre le volant d’une voiture, vous en améliorez la suspension, le moteur, la transmission ou l’échappement et vous roulez dans des décors de circuits, obtenus par la numérisation de paysages réels et criants de vérité.Bref, le joueur s’y croit vraiment. Immergé dans la quasi-réalité, il réagit comme il le ferait dans la ” vraie vie “. Il a la conviction qu’il ne sortira pas indemne du crash. Alors futile le réalisme poussé des jeux ? Je ne crois pas. Je pense au contraire que plus le jeu se rapprochera de la réalité plus il deviendra utile.Et nous sommes très loin de tirer toute la puissance du PC ou d’une console. La 3D holographique et le vrai relief sont encore dans les cartons. Aujourd’hui, il est impossible d’obtenir une véritable animation à 48 images par seconde et en très haute résolution sur un écran.De sorte qu’il y a un fossé entre le meilleur jeu PC actuel et un film comme Final Fantasy, réalisé en technologie numérique. Ce fossé ne se comblera que lorsque les algorithmes de compression d’images auront réalisé des progrès spectaculaires.Prochaine chronique mercredi 5 septembre
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