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Le jeu de chaises musicales comme outil de management

Est-il de meilleur choix pour comprendre son collaborateur que de se mettre à sa place ? C’est en tout cas le postulat d’un nouvel outil de management dénommé ” role-reversal day “.

” Notre chef n’y comprend rien ! “


” Si seulement il savait comment nous travaillons, il ne nous demanderait pas des tâches impossibles à réaliser. Le planning qu’il nous impose ne tient pas la route ! “Autre son de cloche, de la part des managers, cette fois : ” Ils y mettent de la mauvaise volonté ! Pourquoi leur projet ne cesse-t-il de déraper ? Ils ne savent pas s’organiser et ne comprennent pas les impératifs de réduction des coûts auxquels nous sommes soumis… “Combien de fois ces réflexions viennent-elles résonner dans les couloirs des sociétés high-tech ?Pourtant, ces entreprises sont les premières à être équipées d’outils dédiés au travail en groupe, au partage des connaissances et à l’identification des compétences. Sans ajouter qu’elles pratiquent aussi couramment le parrainage ou le coaching….Sur le papier, toutes ces bonnes idées servent bien évidemment à améliorer les performances, rester au fait des dernières innovations et transférer les connaissances.Cependant, aucune des entreprises qui crient haut et fort leurs excellents modes de management n’a encore pensé, à notre connaissance, à mettre en pratique le dernier outil au goût du jour, ce jeu de chaises musicales particulier qu’est le role-reversal day. Traduction : journée inversée.Plus précisément, le jour où les salariés échangent leur poste de travail, non seulement entre les métiers mais aussi entre les niveaux hiérarchiques.Ce type d’opération a été lancé en France par une agence de publicité lilloise il y a trois ans. Les commerciaux ont pris la place des créatifs et vice versa.Résultat ? Les préjugés tombent et de nouvelles façons de travailler s’amorcent. Imaginez, dans une société de services informatiques, un commercial qui prendrait la place d’un développeur chez un client, surtout s’il a été ” vendu ” pour des compétences qu’il ne possède pas vraiment !Ou, dans une société utilisatrice, un responsable d’unité opérationnelle s’installant à la place d’un chef de projet !Chacun y gagnerait en humilité, avec la reconnaissance des contraintes du travail de l’autre. Et la communication tant recherchée ferait de grands pas.A condition toutefois que cette journée ne simprovise pas. Au dire des entreprises qui pratiquent ce role-reversal day, si le jeu en vaut la chandelle, il coûte néanmoins très cher.Prochaine chronique lundi 26 novembre

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Anne-Françoise Marès