Les opérateurs de boucle locale en fibre, de boucle locale radio et de dégroupage n’auront pas la partie facile face à France Télécom. Une étude de l’institut de sondage Taylor Nelson Sofres pour Unisys, réalisée auprès de deux cent soixante-dix entreprises parisiennes de dix à cinq cents salariés, indique, en effet, que les PME ne sont pas prêtes à payer plus cher l’accès à internet à haut débit que l’accès RNIS (Réseau numérique à intégration de services) actuel. Or, ce sont les sociétés de petite taille qui constituent la cible privilégiée des concurrents de l’opérateur historique.Certes, l’intérêt d’internet a été compris dans les entreprises : 84 % des PME sondées disposent d’un accès à la Toile. Parmi celles-ci, 44 % ont déjà fait le choix d’une connexion à haut débit. Mieux, une majorité (72 %) des sociétés non équipées, ou dotées d’un accès RNIS ou par modem à 56 Kbit/s, se montre intéressée par les offres haut débit.
Confort et coûts attrayants
Cependant, ces offres sont jugées attrayantes pour des raisons de confort et de coût. La rapidité de téléchargement, d’envoi de fichiers par courrier électronique et la vitesse d’affichage des pages web sont qualifiées d’avantages importants par respectivement 89, 83 et 81 % des sondés. Enfin, les PME attendent d’un accès haut débit une réduction globale de la facture internet (75 %). Côté nouveaux usages, le scepticisme domine. A 64 %, les sondés répondent que l’accès à de nouveaux services (ASP, téléphonie sur IP…) est un avantage peu important des hauts débits. Un résultat que le sondeur explique par le manque de maturité des offres. Il n’est donc pas étonnant que les PME rechignent à payer pour une augmentation des débits. TN Sofres estime que le prix acceptable de l’accès internet rapide se situe dans une fourchette de 76 à 110 francs par poste et par mois.Dans ce contexte, France Télécom possède tous les atouts pour dominer le marché. L’opérateur équipe déjà 61 % des PME interrogées, et 40 % l’identifient comme fournisseur d’internet à haut débit. AOL (5,2 %), Colt (2,6 %) et Mangoosta (2,2 %) arrivent loin derrière en notoriété. Le risque est grand pour les fournisseurs daccès de ne pouvoir se démarquer que par les prix. Une situation qui ressemble au marché des communications téléphoniques longue distance que France Télécom domine toujours.
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