Un an après l’ouverture de la boucle locale de télécommunications à la concurrence, le cabinet d’études Cesmo* estime que les nouveaux entrants ne se sont arrogés que 4,3 % du marché.Evalué à 9 milliards d’euros (59 milliards de francs) pour cette année (en stabilité par rapport à l’année 2000), le chiffre d’affaires de la boucle locale représente 30 % environ du marché français total des télécommunications.
Fibre optique pour les pros
Toutefois, en analysant finement la composition du marché français de la boucle locale, on constate une diminution du poids des communications de proximité, au profit des frais d’abonnement ?” qui représentent aujourd’hui plus de la moitié du marché ?” et des technologies haut débit (2 milliards d’euros, dont 1 milliard pour internet).Cesmo a étudié plus spécifiquement la répartition des technologies utilisées sur le marché émergent de l’accès à internet. Première constatation : les concurrents de France Telecom ont réussi à s’approprier 20 % du haut débit, contre seulement 4,3 % du marché global de la boucle locale.Cependant, si on a pu constater une diversité des opérateurs, il n’en est pas de même pour les technologies utilisées.La fibre optique, réservée aux plus grandes entreprises, domine encore largement puisqu’elle est utilisée dans 71,1 % des cas.
L’ADSL représente 26,1 % des connexions, un an à peine après sa généralisation.En revanche, le câble et la BLR n’ont pas véritablement percé auprès des grandes entreprises : le câble n’a pu capter que 1,8 % du marché et la BLR, 1,1 %.Cesmo estime que le câble génèrera un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros cette année, et la BLR 23 millions d’euros. Le cabinet d’études considère que les investissements liés aux infrastructures de la boucle locale radio ont atteint près de 50 millions d’euros en 2001, soit deux fois plus que le chiffre d’affaires réalisé cette même année.* La boucle locale : entre ambition et raison, Cesmo, novembre 2001, édité par
01 Etudes
[une société du Groupe Tests, éditeur du Nouvel Hebdo].
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