A croire que plus les prix sont compliqués, plus les opérateurs nagent dans le bonheur ! Les prix de transmission de données dans la téléphonie mobile sont, en effet, aussi illisibles que l’étaient ceux des offres voix.
Bien malin le directeur des achats qui saura combien sa flotte dépensera.Prises séparément, les grilles tarifaires semblent simples. Par exemple, Orange propose une tarification aux forfaits horaires ou au volume. A charge, pour le client, de savoir quelle option correspond le mieux à ses besoins. Les
connexions s’opèrent tant sur le réseau GPRS qu’en Edge ou en UMTS.SFR, en revanche, n’affiche que des forfaits horaires (de 2 à 16 heures), ce type de facturation ayant, selon lui, été réclamé par ses clients. Les connexions s’effectuent en GPRS ou en UMTS, car l’opérateur
n’a pas choisi de déployer la technologie Edge.Au contraire de Bouygues Telecom qui, l’Arcep lui ayant accordé un sursis, a décidé de retarder le lancement de l’UMTS pour se concentrer sur l’Edge. Si, à son lancement, ce dernier était réputé avoir
l’avantage de la simplicité, force est de constater que Bouygues a sacrifié à la mode lancée par ses concurrents.
Orienter vers l’option la plus chère
Si l’envie venait à un acheteur télécoms de comparer avant de choisir, l’imbroglio ambiant lui donnerait la migraine. Supposons, par exemple, qu’il opte pour la facturation à la durée : les deux opérateurs à la
proposer se sont arrangés pour ne pas offrir les mêmes durées.En effet, Orange facture 5, 10, 20 et 40 heures, tandis que SFR a choisi de plus petits paliers : 2, 4, 8, 12 et 16 heures. Si l’on se décide pour la tarification au volume, la comparaison est, là aussi, ardue, car
Bouygues ne propose pas les mêmes paliers qu’Orange.Toutefois, on observe une constante chez les trois opérateurs : les tarifs sont ajustés au plus près pour que l’entreprise soit tentée de choisir… l’option la plus chère. Ainsi, un forfait de 2 heures à
20 euros se retrouve en compétition avec un autre de 4 heures pour 5 euros de plus. Après ce premier défrichage, l’acheteur est loin d’être arrivé au bout de ses peines. En effet, il lui faudra inclure dans ses calculs
les prix à la minute ou au mégaoctet en dépassement de forfait. Et, là encore, les tarifs ne sont pas identiques !Et la durée de souscription au service ? Bien sûr, le prix des forfaits varie en fonction d’un abonnement pour 12 et 24 mois, comme pour la voix. Ne pas oublier non plus les offres couplées ! En effet, les
opérateurs proposent des tarifs plus intéressants sur les transmissions de données si elles sont couplées à une offre voix.Si l’on pousse la comparaison jusqu’au bout, il faudra aussi s’interroger sur la notion de haut débit mobile, qui n’est pas la même chez les trois fournisseurs ! Un utilisateur qui sort de la couverture
UMTS (384 Kbit/s théoriques) se retrouve connecté en Edge (220 Kbit/s théoriques). S’il est tarifé à la durée, la différence de facture se fera vite sentir ?” surtout s’il sort de la zone de couverture de
l’Edge pour passer en GPRS (40 Kbit/s théoriques).
Quand l’illimité est limité
Pour simplifier, on serait tenté de conseiller aux entreprises de se précipiter sur les offres illimitées. Or, manque de chance, à la lecture des grilles tarifaires, un illimité chez l’un n’est pas vraiment illimité chez
l’autre. Si Bouygues Télécom propose un forfait illimité à 79 euros par mois, Orange et SFR en proposent un à, respectivement, 70 et 50 euros.La différence étant que les deux derniers ne sont illimités que pour l’accès au système d’information de l’entreprise (Citrix, intranet). Contrairement au premier, qui, lui, est vraiment illimité. Mais pas vraiment
haut-débit, puisqu’uniquement en Edge… La migraine reprend ?
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