Quel crédit faut-il accorder à Chris Roberts, le désormais célèbre hacker d’avion ? D’un côté, le rapport du FBI, qui décrit son prétendu piratage aéronautique, est plutôt détaillé (lire p.13). D’un autre côté, l’homme fait preuve d’une certaine vantardise.
Dans un document sonore exhumé par un journaliste d’Ars Technica, on entend le chercheur en sécurité prétendre avoir piraté… la station spatiale internationale. Ainsi, il aurait réussi à pénétrer le réseau interne de la NASA et – c’est son côté farceur – à modifier la température intérieure de la plateforme orbitale. Suite à quoi, « nous nous sommes fait engueulés par la NASA », précise-t-il. Ces paroles ont été enregistrées en 2012, à l’occasion de la conférence de sécurité GrrCON.
Interrogé par The Christian Science Monitor, un porte-parole de la NASA estime que cette histoire était « risible ». Selon lui, personne n’a jamais réussi à pirater la station spatiale internationale. « Nous avons beaucoup de mécanismes de contrôle qui permettent d’éviter cela », assure-t-il. Un tel hack serait quasiment impossible, car les réseaux en question sont totalement isolés de l’extérieur. Le porte-parole souligne par ailleurs que si le hacker avait réellement fait ce qu’il prétend, il aurait subi beaucoup plus qu’une simple engueulade.
Chris Roberts, serait-il donc un mythomane ? La prochaine conférence GrrCON, qui se déroulera en octobre prochain à Grand Rapids (Michigan), donnera peut-être la réponse. Chris Roberts y animera la première « keynote ». « Le thème abordé dépendra du nombre d’agents fédéraux présents dans la salle », est-il précisé. Mytho ou pas, l’homme est en tous les cas doté d’un certain sens de l’humour.
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Source:
The Telegraph
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