” Nous nous introduirons en Bourse au quatrième trimestre de l’année. Nous retiendrons vraisemblablement Euronext “. Cette fois, son président, Thierry Ehrmann, est bien décidé à porter le Groupe Serveur en Bourse. A cette occasion, Groupe Serveur changera de nom pour devenir Server Group.Un signe qui ne trompe pas sur l’ambition internationale du spécialiste des banques de données dans les matières premières, les domaines juridiques et financiers…Et actionnaire principal de treize sociétés, dont les sociétés cotées ArtPrice et Tracing Server (cotées au Nouveau Marché), auxquelles s’ajoutent une vingtaine de participations minoritaires en portefeuille. ” Nous pensons lever 45 millions d’euros en mettant 25 % du groupe sur les marchés. Une somme assez modeste “, prévoit le président.
” C’est aux entreprises de donner des signaux au marché “
Ainsi, malgré l’ambiance morose des marchés, le timing choisi par l’entrepreneur Lyonnais lui paraît être le meilleur. ” Les épiphénomènes de 1999 et 2000 sont une aimable plaisanterie. La nouvelle économie est née il y a vingt ans. Internet est une réalité, c’est une lame de fond. On ne va pas se laisser aller par le pessimisme des banques d’affaires. Et c’est à nous, entreprises, de donner des signaux aux marchés “, professe-t-il.Parce que les pratiques des banques d’affaires provoquent chez lui de fréquentes colères, Thierry Ehrmann entend assumer presque seul le processus d’introduction en bourse, en limitant au maximum l’intervention des banques d’affaires.” Seul l’industriel est capable de rédiger son prospectus. Il est le seul à pouvoir expliquer son métier, et donner sa vision stratégique. Même s’il faut un tiers certificateur pour, par exemple, auditer l’entreprise. ” En mettant les mains dans le cambouis, Thierry Ehrmann pense économiser entre 2,5 et 3 millions d’euros sur les coûts d’introduction en Bourse. Mais au-delà des économies, Thierry Ehrmann en fait une question de principe.
Normaliser le marché en Europe
A la fin de cette année, Groupe Serveur, ou plutôt Server Group, devrait réaliser un chiffre d’affaires entre 110 et 115 millions d’euros. Mais à cette époque, le périmètre du groupe aura grandement évolué, notamment à force de rachats. ” Cette année, nous prévoyons trois acquisitions majeures de sociétés avec lesquelles nous travaillons depuis quinze ans. Toutes se préparaient à une introduction en Bourse, mais elles n’ont pas osé y aller seules. “Ainsi, ce sont quatre sociétés fondues en une qui se présenteront devant les investisseurs. Le nom des trois sociétés acquises n’a pas été communiqué.L’argent levé en Bourse servira ensuite à d’autres acquisitions. En somme, Server Group ne connaîtra de repos que lorsqu’il occupera une position imposante en Europe. Pour aller aux Etats-Unis et avoir une assise mondiale ? ” Je ne suis pas fan du marché américain. Mon but est surtout de normaliser les banques de données en Europe. “
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