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Le grand test de l’iPhone 6, l’iPhone « grand format » qu’on attendait

Avec un écran plus grand, un boîtier au design aussi adouci qu’adapté à une bonne prise en main, l’iPhone 6 est l’iPhone qu’on attendait depuis quelque temps déjà? Difficile de lui résister.

Naturelle. L’iPhone 6 est l’évolution naturelle de l’iPhone 5s et de tous ceux qui l’ont précédé. Le boîtier rappelle forcément celui du tout premier iPhone, qui aurait suivi une cure d’amincissement sévère pour passer de 1,16 cm à 0,69 cm. Un petit rappel historique pour ceux qui pensent qu’il ressemble à n’importe quel smartphone Android. Quant à la qualité de finition, on en trouve rarement d’approchante dans le monde Android. La légèreté de l’iPhone est trompeuse : on a l’impression qu’il est plus léger que l’iPhone 5s, alors qu’il pèse 17 grammes de plus (129 contre 112 g). Et il donne au départ une impression de fragilité… Va-t-il se plier en deux entre mes doigts ? Pourtant, après quelques heures d’utilisation, la robustesse du boîtier semble correcte, même si on avouera que l’on réfléchit à deux fois avant de le glisser dans une poche de pantalon un peu étroite.
Le boîtier, justement, est donc à nouveau arrondi et aminci. Cette faible épaisseur facilite d’ailleurs sa tenue d’une main malgré un gain en largeur de presque un centimètre par rapport à l’iPhone 5s – 6,7 contre 5,86 cm. L’iPhone 6 aurait peut-être pu être moins large si Apple avait opté pour un écran affleurant les bords. Ce n’est hélas pas encore le cas.

Une ergonomie… naturelle

Le design est pour beaucoup dans ce confort de prise en main, en plus d’être très plaisant à l’œil. La possibilité d’utiliser une double tape sur le lecteur Touch ID pour abaisser l’interface contribue également à faciliter l’accès aux icônes les plus éloignées du rayon d’action du pouce de l’utilisateur. Si votre main est de taille moyenne vous ne devriez toutefois pas trop en avoir besoin. L’ergonomie de l’iPhone 6 est vraiment bien pensée et parfaite. Naturelle. On a l’impression de toujours l’avoir eu en main, même si on se surprend parfois à le tenir moins dans sa paume de main et plus du bout des doigts, afin d’assurer plus de mobilité à son pouce.

La seule chose qu’on pourrait reprocher au design, et qu’on mettra sur le compte de cette finesse nécessaire au confort de prise en main, est le léger débord de l’optique de l’appareil photo à l’arrière de l’iPhone. Résultat : quand on pose l’iPhone 6 sur le dos, il est instable. Un détail surprenant de la part d’Apple qui maîtrise habituellement chaque détail. On peut craindre que la lentille, malgré son verre de saphir, ne s’abîme prématurément.

Un écran de haute tenue

Côté face, le nouvel écran Retina HD de 4,7 pouces est tout à la fois lumineux, contrasté, extrêmement confortable et riche en couleurs. Si sa fiche technique nous rappelle que sa résolution de 1334×750 pixels bénéficie de la même densité de pixels que l’iPhone 5s et n’est pas aussi impressionnante sur le papier que celle du LG G3, on n’en demeure pas moins impressionné par la qualité de sa dalle. Elle est tout bonnement excellente à l’œil et les mesures que nous avons effectuées confirment les dires d’Apple en termes de luminosité (526 cd/m2) et de contraste (1384:1). De fait, à l’usage, la lisibilité s’en trouve améliorée significativement et l’angle de vision est meilleur que celui de l’iPhone 5s. Un petit détail pratique pour montrer des photos ou un message à un proche.

Tout cela contribue à un confort d’utilisation renforcé. D’autant qu’Apple a pris le parti de ne pas afficher davantage d’informations à l’écran, on trouve donc le même nombre d’icônes que sur la génération précédente. En revanche, il est possible, pour économiser sa vue, de choisir un affichage qui élargit les éléments, afin de les rendre plus visibles.

4,7 pouces semble être la diagonale parfaite. On s’est même surpris à snober notre iPad mini Retina pour continuer à lire sur l’écran de l’iPhone 6.

iOS 8 et ses nouveautés

iOS 7 était le système d’exploitation de la rupture visuelle. iOS 8 poursuit la démarche entreprise et se définit comme plus mûr, en partie grâce à son ouverture. Outre quelques détails, on apprécie l’arrivée des extensions, qui permettent, depuis le Centre de notification, d’accéder rapidement à des informations ou à des contenus. On pense notamment à l’application Kindle qui permet de reprendre la lecture d’un livre en deux « clics ». Mais le nouveau clavier embarqué autant que la possibilité d’en choisir d’autres, comme SwiftKey, sont également des petits signes de changements intéressants. Continuité est aussi un moyen très agréable de commencer un mail ou une session de surf sur son iPad et de la continuer sur son iPhone quand on doit partir.

iOS 8 est indéniablement optimisé pour l’iPhone 6 (et 6 Plus). La photographie en est une des preuves.

La photographie au cœur de l’utilisation

Avec l’iPhone 6, et encore plus avec l’iPhone 6 Plus, Apple a fait évoluer la vidéo et la photo. D’une part, en dopant les vidéos en mode ralenti, par exemple, qui sont désormais tournées en 240 images/seconde. À ce sujet, on regrettera toujours de ne pas pouvoir définir plusieurs plages de ralentis au sein d’une même vidéo.
D’autre part, en optant pour une nouvelle technologie Focus Pixels, qui permet d’améliorer le temps de mise au point. Appareil en main, on se rend compte que la mise au point est quasiment instantanée et se fait en permanence. L’iPhone 5s était un des smartphones les plus rapides pour cet exercice, l’iPhone 6 le renvoie loin en arrière.

Les visages sont également plus vite détectés lors d’une photo de groupe, ce qui permet autant de mieux composer sa photo que d’assurer la netteté sur les personnes photographiées.

Par ailleurs, la stabilisation – numérique seulement sur l’iPhone 6 – contribue elle aussi à lutter contre les flous, dans d’autres circonstances, quand la lumière ambiante est faible et que le temps d’exposition croît. En réduisant les effets des microtremblements de l’utilisateur, la stabilisation permet de réaliser des clichés plus nets, même si le résultat n’est évidemment pas comparable à celui obtenu par un reflex ou un compact expert.

A titre d’exemple, ces deux photos, l’une réalisée avec l’iPhone 5s et l’autre avec l’iPhone 6 (vous pouvez télécharger les originaux ici et ), montrent plusieurs choses. En premier lieu, que l’iPhone 6 garantit un meilleur microcontraste. On le note notamment au niveau du casque de la figurine et aussi sur l’écran en fond, dont on perçoit un peu le texte affiché. Sur la photo prise avec l’iPhone 5s, on remarque moins de détails. Une différence qui saute aux yeux au niveau de l’inscription Conduit 2, sur le socle de la statuette. Le texte est beaucoup plus précis et détaillé sur la photo de l’iPhone 6.

En second lieu, les deux fichiers bien que très similaires dans leur cadrage ne pèsent pas le même poids. Sans doute une question de compression Jpeg, qu’Apple aurait tendance à forcer un peu sur l’iPhone 5s pour peut-être compenser une optique un peu moins bonne ou un traitement moins affiné.

Apple sait l’importance de la photographie pour les utilisateurs d’iPhone. Ses smartphones se classent systématiquement parmi les appareils photo les plus populaires de la communauté Flickr, détrônant les compacts. Cette montée en puissance est en partie liée à la nouvelle puce Apple A8 et au processeur dédié à la photographie.

Apple A8, des chevaux sous le capot

Et l’Apple A8 n’est pas là pour faire de la figuration. L’iPhone 6 n’est pas juste un iPhone plus grand, c’est aussi l’iPhone le plus puissant jamais sorti. Assez performant, même pour en remontrer aux processeurs bien plus musclés en théorie, qui équipent les smartphones sous Android.

Avec l’Apple A8, cadencé à environ 1,4 GHz et soutenu par 1 Go de mémoire, Apple démontre encore sa maîtrise de l’optimisation de son processeur. L’iPhone 6 affiche avec fluidité iOS 8, lance sans faiblir les applications les plus gourmandes et donne une impression générale de confort dans l’utilisation quotidienne.

Pour ceux qui auraient un doute sur l’Apple A8, nous vous renvoyons à nos premiers tests et à quelques autres effectués depuis. Geekbench donne un meilleur score à l’iPhone 6 qu’au Sony Xperia Z3, pourtant équipé d’un Snapdragon 805 à 2,46 GHz. Les benchmarks réalisés avec 3DMark le positionnent en deçà du Galaxy S5 pour les performances générales (17321 contre 18201), mais au-delà pour la partie graphique pure : 22 467 pour l’iPhone 6 contre 19 161 pour le Galaxy S5. Le dernier-né des iPhone est donc un meilleur choix pour jouer.

Des tests, réalisés avec GFXBench GLBenchmark, l’ont donné presque deux fois plus performant que le 5s, avec 43 images par seconde en moyenne, contre 24. Avec cet outil de mesures, seul le Tegra K1, de Nvidia, semble devoir devancer l’Apple A8 de l’iPhone 6 à l’heure actuelle.

Et l’arrivée des premiers jeux optimisés Metal sur l’App Store devrait assurer le spectacle davantage encore en permettant à ces titres de tirer au mieux parti des performances du processeur.

Une autonomie honnête

Jusqu’à l’année dernière, l’iPhone pêchait beaucoup par son autonomie en communication. Il semblerait qu’Apple ait travaillé ce point, l’iPhone 6 a en effet atteint 13h47 en appel 3G, contre 12h27 pour le 5c et 10h18 pour le 5s. En vidéo, il atteint les 10h, toujours selon nos tests, soit un peu moins que l’année dernière avec le 5s (11h50). Evidemment, le Galaxy S5, ennemi désigné et numéro Un de notre comparatif permanent de smartphones à plus de 450 euros, affiche des résultats bien supérieurs, avec une batterie de 2800 mAh (1810 mAh et 3,82 V pour l’iPhone 6).

Des usages à venir?

De par l’arrivée progressive d’extensions ou parce qu’Apple Pay n’est encore qu’un fantasme sous nos latitudes, on peut dire que l’iPhone 6 a encore du potentiel à dévoiler dans les mois à venir. Mais il s’avère être un des iPhone les plus agréables à utiliser. Par son design arrondi, par la taille de son écran, il s’affirme comme l’iPhone 2014 le plus facile à adopter, sans avoir à réfléchir ou sans arrière pensée. Son prix élevé mais légèrement plus faible que celui de l’iPhone 6 Plus pourrait être le dernier argument qui vous manque pour vous laisser séduire.

A lire aussi :
Retrouvez la fiche technique détaillée de l’iPhone 6
Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur les tests des nouveaux iPhone

Note de la rédaction
Autonomie
Photo/vidéo
Affichage
Performances
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A voir aussi : “L’iPhone 6 ? Bienvenue en 2012 !” (vidéo ci-dessous)

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Pierre Fontaine