En matière de GPRS, la qualité est désormais au rendez-vous, ce qui n’était pas le cas il y a six mois. Cela fonctionne, aussi bien au niveau des débits que des temps d’accès, et la couverture est bonne”, se satisfait Jean-Sébastien Floch, consultant technique pour la SSII Micropole-Univers, qui déploie des applications GPRS pour les entreprises. Près de cinq mois après leur lancement, les offres GPRS semblent avoir atteint une certaine maturité. Les trois opérateurs nationaux ont consolidé leurs forfaits et fignolé leurs réseaux, et commencent à nouer des partenariats avec les intégrateurs pour le déploiement d’applications. “Il reste des efforts à fournir. Le GPRS n’est pas encore disponible partout en France, et le roaming international n’est pas très développé”, tempère Stéphane Grasset, directeur général France de la SSII Damovo. En pratique, le GPRS répond aujourd’hui principalement à deux types de demandes : le bureau mobile, qui permet par exemple aux utilisateurs d’accéder à leur messagerie ou à leur agenda, et les applications métier, très prometteuses, telles que la gestion des stocks.
Un développement plus lent que prévu
Les opérateurs revendiquent déjà quelques centaines de clients, même si le développement se révèle plus lent que prévu, et espèrent en réunir plusieurs milliers d’ici à la fin de l’année. “En général, les entreprises choisissent les opérateurs avec lesquels ils ont déjà des contrats GSM. Il n’est pas possible en fait de découpler la voix et les données”, ajoute Jean-Sébastien Floch. En somme, le bilan est plutôt encourageant. Seuls les analystes restent mitigés sur la question. Si, selon IDC, le GPRS doit exploser en 2003, Gartner reste beaucoup plus pessimiste. Selon lui, le GPRS pourrait bien être la plus grande déception technologique de l’année et ne serait rentable qu’à partir de 2009, au moment même où l’UMTS devrait prendre ses marques sur le marché.
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