Créée officiellement en décembre dernier, la Mission interministérielle pour l’accès public à la micro-informatique, à l’Internet et au multimédia vient de se voir renforcer d’un groupe de travail d’une dizaine de personnes. Ils ont trois ans pour ouvrir 2 500 points d’accès public à Internet, sur l’ensemble du territoire français, soit une moyenne d’un centre pour quatorze communes.” Notre rôle est de sensibiliser les différents acteurs ?” qu’ils soient responsables d’un département, d’une ville, d’une association ou bien simple particulier ?” au rôle que vont jouer les accès publics et des moyens qui sont à leur disposition pour les mettre en ?”uvre “, déclare Michel Briand, adjoint à la mairie de Brest, l’un des membres nouvellement nommés. ” Le
blocage principal au développement de ce projet vient de l’ignorance et de l’incompréhension des enjeux “, précise-t-il.En effet, le manque de moyens financiers serait rarement en cause. Selon Michel Briand, ouvrir un centre d’accès public à Internet représente un coût dérisoire pour une commune, puisque seulement 4 à 6 francs par an et par habitant sont nécessaires. Une goutte d’eau en comparaison du budget chauffage, qui peut aller jusqu’à 130 francs par habitant.
Internet pour tous
De plus, la mission propose aux porteurs de projets de les aider à réunir les fonds nécessaires, en faisant appel à des crédits issus des ministères, des départements…L’apport peut également se faire sous la forme de dons en nature. “
Depuis le 1er décembre 2000, l’administration est en droit de donner à des associations du matériel informatique usagé si la valeur est inférieure à 2 000 francs. Actuellement, je suis en train de négocier avec le ministère des Finances pour récupérer le sien et le mettre à disposition de communes rurales ou des quartiers les plus défavorisés “, déclare Alain Giffard, président de la mission.Mais il ne s’agit pas de doper l’implantation de centres d’accès sur l’ensemble du territoire français au détriment de leur qualité. Une charte sera attribuée aux espaces qui répondront à certains critères : ils devront être à but non lucratif, offrir un minimum de cinq postes en accès libre et, point essentiel, disposer de formateurs. Un rôle qui sera notamment pris en charge par 4 000 emplois-jeunes.Ainsi, ces points d’accès pourront permettre au grand public de se familiariser avec les technologies de l’information . “
Un Passeport pour l’Internet et le multimédia ” validera l’acquisition de certaines principes de base à l’utilisation des nouvelles technologies. ” On peut aller plus loin que la simple étape de la familiarisation, enchérit Michel Briand, ces espaces publics pourront accueillir des projets multimédia, tel que le développement de sites Web, ou bien la création de journaux, la photo ou la vidéo numérique … “La mission a trois ans pour atteindre ces objectifs.
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