Passer au contenu

Le gouvernement va obliger Netflix à verser 150 à 200 millions d’euros par an pour la création française

Les négociations entamées entre le gouvernement et les principaux services de streaming ont abouti. Ils vont devoir participer à l’effort de financement de la création cinématographique en France. 

Est-ce que le streaming va sauver la culture en France ? Il semblerait oui, il pourrait y contribuer à son financement en tout cas. Après des semaines de réunions avec le monde du cinéma au sens large, la ministre de la Culture, Roselyne Bochelot, a annoncé, jeudi 17 décembre au micro de France Inter, la mise en place d’un décret Smad (Services de Médias Audiovisuels à la Demande) obligeant les plates-formes de streaming à financer la création française.

https://twitter.com/franceinter/status/1339479072473276419

150 à 200 millions d’euros tous les ans payés par Netflix 

Ces acteurs devront donner 20 à 25 % du chiffre d’affaires, selon leur entrée dans la chronologie des médias. C’est-à-dire l’ordre de passage, par exemple, d’un long-métrage, depuis sa sortie dans les salles de cinéma, à son passage en télévision (22 mois plus tard) avant d’être disponible sur l’une de ces plates-formes (36 mois). Concrètement, pour un service comme Netflix, la somme représenterait 150 à 200 millions d’euros tous les ans. 

En contre-partie, ces services verraient le délai de sortie des films sur leurs plates-formes écourté. Il pourrait passer de 36 à 15 mois. La ministre a affirmé que les négociations étaient en cours. 

Jusqu’à présent, les plates-formes ne payaient rien. Or, si la France figure aux premiers rangs des producteurs de films, c’est notamment grâce à un système de financement complexe, impliquant les chaînes TV et une redistribution des recettes des salles.
Unique par son ampleur, ce mode de financement est aujourd’hui largement bousculé par l’évolution du secteur, et par la violence économique de cette pandémie. 

Source : France Inter

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marion Simon-Rainaud