Pour le Premier ministre Edouard Philippe, la position de Google concernant les droits voisins n’est « pas acceptable ». Le chef du gouvernement a réclamé, mardi 1er octobre 2019, que le géant américain négocie avec les éditeurs et agences de presse la mise en œuvre en France de la réforme européenne accordant des droits d’auteurs aux médias.
« Contraire à l’esprit de la directive »
« Imposer ainsi de manière purement unilatérale les règles du jeu et écarter toute place à la négociation, c’est contraire à la fois à l’esprit et à la lettre de la directive », a-t-il déclaré devant l’Assemblée nationale.
Google a dévoilé le 25 septembre de nouvelles règles qui s’appliqueront dès le 24 octobre en France, en vertu de la directive européenne qui instaure notamment un « droit voisin » au profit des éditeurs de presse. Selon les nouvelles règles édictées par le géant américain, si un éditeur souhaite voir apparaître davantage de contenu que le titre sur Google, ce sera à lui de le déterminer. Et sans espoir de rétribution pour cela.
Une erreur d’appréciation ?
« Peut-être faut-il espérer que cette démarche de Google est une erreur d’appréciation et non une volonté d’engager une épreuve de force avec la France et surtout avec l’Europe », a-t-il poursuivi avant d’inviter Google à engager « une négociation avec les éditeurs et les agences de presse ».
Sans surprise, cette annonce de Google a aussi fait bondir les médias. L’Alliance de la presse d’information a regretté une décision « unilatérale de Google », qui n’a donné lieu à aucune concertation au préalable. Selon l’organisation, cette décision « marque, encore une fois, la volonté de Google de ne pas respecter les règles et d’abuser de sa position dominante pour imposer sa propre loi ».
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