Balayant d’un coup sa politique initiale, le gouvernement français offre un nouvel avenir aux opérateurs, en bradant carrément les fameuses licences UMTS. Au départ arrêté à 4,95 milliards d’euros (32,5 milliards de francs), leur prix se compose dorénavant d’un coût fixe de 619 millions d’euros (4,06 milliards de francs), auquel s’ajoutera un pourcentage sur le chiffre d’affaires généré ; une dîme peu élevée, promet-on au ministère. Bref, le premier acompte versé par SFR et Orange, censé couvrir un huitième du coût initial, sera le dernier. De plus, la durée des licences passe de 15 à 20 ans, pour absorber les retards du calendrier. Pourquoi cet excès de générosité ?
Les retraites concernées
Si le récent coup d’éclat de Jean-Marie Messier ?” qui a refusé un temps de payer la première tranche due par SFR ?” a pu influencer le gouvernement, il ne faut pas exclure la pression exercée par Bouygues Telecom : son désistement avait mis Bercy dans un sérieux embarras. L’opérateur s’est d’ailleurs dit “intéressé” par cette nouvelle donne. Le second tour d’attribution des licences vacantes devrait démarrer début 2002. Seule ombre au tableau, le montant des licences devait alimenter le fonds de réserve des retraites (57 %) et la caisse d’amortissement de la dette publique (43 %). Le manque à gagner sera comblé par des privatisations.
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