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Le gouvernement cubain annonce l’ouverture de 118 cybercafés

Le ministère des Communications cubain, qui contrôle étroitement les accès à Internet dans le pays, a annoncé l’ouverture prochaine d’une centaine de « salles de navigation ».

Se connecter à Internet, lire ses e-mails et surfer sans contrainte est pour beaucoup d’entre nous un geste quotidien. Pour les Cubains ce n’est pas le cas. Internet est cher et contrôlé par l’Etat. Les autorités du pays ont cependant annoncé un élargissement de l’accès au Web à partir du 4 juin 2013. 118 « salles de navigation » seront ouvertes dans tout le pays a indiqué le 28 mai le ministère des Communications.

Ces salles seront ouvertes dans les principales villes de l’île, et « d’autres s’y ajouteront progressivement », selon une résolution du ministère publiée au Journal officiel et reprise par les médias locaux. Dans ces salles, tout particulier pourra obtenir un accès à Internet pour 4,5 dollars l’heure (3,10 euros), contre 6 dollars actuellement dans certains grands hôtels, indique le ministère. Sans que le salaire mensuel moyen des Cubains est de 19 dollars, les prix pratiqués ne leur laissent pas beaucoup de marge de manœuvre…

Ces nouvelles salles s’ajouteront aux quelque 200 déjà existantes, dans des hôtels et des succursales de l’entreprise publique de télécoms, Etecsa. Certains bureaux de poste proposent également un accès au courrier électronique.

Une utilisation sous surveillance

Dans ce même « esprit d’ouverture », une encyclopédie collaborative à la mode Wikipedia, EcuRed, avait été lancée par l’Etat en 2010 pour que les internautes cubains puissent écrire des « articles objectifs » sur le monde. Un an plus tard, c’est une version locale de Facebook qui a vu le jour, accessible uniquement depuis l’île et conçue comme « un lieu de rencontre virtuel pour les universités cubaines ».

Sans préciser si l’accès à Internet sera filtré ou non, le ministère souligne que ces services seront accessibles « uniquement à partir des salles de navigation », écartant ainsi une commercialisation du service à domicile, comme le réclame les opposants qui dénoncent une forme de censure dans un pays où tous les médias sont contrôlés par les autorités.

Le gouvernement a toutefois réaffirmé qu’il continuerait à surveiller de près le trafic Internet. Etecsa sera chargée d’interrompre l’accès au Web si elle constate une « violation des normes de comportement ethique promues par le gouvernement cubain », est-il précisé dans le décret du ministère des Communications.

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Cécile Bolesse