Les technologies télécoms se réduisent à la portion congrue. ATM n’a jamais atteint le poste de travail. Dans le c?”ur de réseau, IP est en passe de s’imposer sur la combinaison ATM-SDH (Synchronous Digital Hierarchy). Et même si chez bien des opérateurs on retrouve encore les flux IP au-dessus de couches de transport ATM – elles-mêmes sur SDH sur une infrastructure optique -, la tendance est, sur le long terme, à une implémentation directe d’IP sur lien optique. Restaient les réseaux métropolitains (MAN, pour Metropolitan Area Network) où SDH coulait encore de beaux jours. Mais le voici menacé par la sortie en force du Gigabit Ethernet du réseau local.A l’appui de cette évolution, plusieurs raisons. Pour l’utilisateur déjà équipé en Gigabit Ethernet, pas besoin d’interface vers une autre technologie telle que SDH. Ensuite, le Gigabit Ethernet est mieux adapté au transport de données que les technologies télécoms conçues pour la voix. Enfin, la création et l’ouverture de services SDH par l’opérateur sont longues et coûteuses parce que les systèmes sont construits ” en dur “. Alors que les nouveaux services sont pilotés par logiciel et qu’ils peuvent souvent être mis en ?”uvre par l’utilisateur lui-même.C’est exactement la démarche de Telseon, une toute jeune société privée américaine de trois cents personnes, créée voilà un an et qui exploite déjà une vingtaine de réseaux métropolitains outre-Atlantique. Elle part à l’assaut de l’Europe, où le phénomène MAN est en train d’exploser. Et elle vise tout particulièrement Londres, Francfort, Amsterdam, Paris et Milan. “Pour l’utilisateur, le gain du Gigabit Ethernet par rapport à SDH peut se situer dans un rapport de deux à quatre“, souligne Vesna Swartz, vice-président marketing.Il faut toutefois apporter un bémol : SDH est lourd, coûteux ; mais, comme toutes les technologies télécoms, il est particulièrement sûr. C’est loin d’être le cas du Gigabit Ethernet, qui hérite des faiblesses en ce domaine des technologies réseau local. “Pour faire face à l’imprévu, nous achetons plus de fibres noires qu’il n’en faut, et nous constituons un réseau maillé avec des commutateurs affichant un temps de restauration très court “, assure Vesna Swartz.Une démarche typique du monde du réseau local : on prend d’énormes tuyaux pour assurer la qualité de service, et l’on multiplie ainsi les voies de secours pour compenser un système peu fiable.
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