La multiplication et la complexité croissante des canaux d’accès à l’information profitent aux outils de supervision. Car ces derniers contribuent naturellement à l’amélioration du niveau de qualité de service rendu aux utilisateurs. Et, à la faveur de cette popularité grandissante, de nouveaux éditeurs n’hésitent plus à venir se mesurer aux grands acteurs du domaine que sont BMC Software, Tivoli et assimilés. Et parfois, ça paye.Ainsi, lorsque le GIE Dialog ?” l’un des centres informatiques du Groupe Crédit Agricole ?” s’est penché sur la question du choix d’un outil, c’est la rapidité de mise en ?”uvre de Servicepilot, de l’éditeur français Servicepilot Technologies, qui a fait la différence. “Nous avons constaté que le temps nécessaire pour prototyper les autres produits équivalait à la durée de mise en place de Servicepilot. En cas de problème, il était donc plus facile de faire marche arrière”, argumente Gilles Le Cam, responsable du service télécoms et systèmes répartis du GIE Dialog.
Six mille postes à surveiller dans six cent cinquante agences
En l’espace de seulement deux mois de travail, Servicepilot commençait à être opérationnel. Pour arriver à ce résultat, l’outil exploite autant que possible les infrastructures déjà existantes. Par exemple, il n’impose pas le déploiement d’agents logiciels propriétaires.Le GIE Dialog assure la gestion complète du système d’information de quatre caisses régionales du Crédit Agricole couvrant six départements français, en l’occurrence, la Loire-Atlantique, l’Ille-et-Vilaine, la Vendée, la Mayenne, le Maine-et-Loire, et la Sarthe. Soit au total six mille postes de travail, dont deux mille pour le seul siège, et quatre mille répartis dans six cent cinquante agences. S’ajoutent à cela des serveurs sous Unix ou Windows NT et un mainframe IBM S/390. Le tout est interconnecté grâce à un réseau IP géré par Transpac. “Notre objectif était de pouvoir anticiper les problèmes des utilisateurs, tels que la saturation de CPU ou de disque, explique Gilles Le Cam. Sans outils de supervision, cela n’était pas possible. Et les économies réalisées ne compensaient pas le mécontentement des utilisateurs.”En 1999, le GIE Dialog avait déjà opté pour le logiciel Newtest d’Auditec pour assurer la surveillance des accès à son système de banque à distance. Mais il ne l’avait réellement utilisé que pour la partie minitel. A charge pour Servicepilot de prendre désormais le relais, mais, cette fois-ci, pour l’ensemble des infrastructures informatiques. A cette fin, des agents et des collecteurs sont répartis sur les différents serveurs, avec lesquels Servicepilot communique via le réseau IP. Certains, placés sur les serveurs des agences, prennent ainsi la mesure des temps de réponse des routeurs. Servicepilot propose, en standard, une cinquantaine de classes prédéfinies, qui, une fois paramétrées, déterminent le niveau de service attendu par les utilisateurs pour un ensemble d’équipements. Il demeure néanmoins possible d’en ajouter d’autres. Le GIE Dialog en a d’ailleurs développé près d’une vingtaine. L’une d’entre elles définit, par exemple, pour toutes les agences, le temps de réponse minimum exigé du réseau.
Un premier bilan positif
Servicepilot est installé sur un serveur tournant sous Windows NT. Les informations recueillies par l’outil sont représentées sous forme de cartographie et de tableaux sur une interface web accessible directement par l’intranet. L’administrateur visualise ainsi, sur une seule vue et selon des niveaux de détail ajustables, l’ensemble des équipements. “Nous avons détecté quelques incidents que nous n’aurions jamais pu voir auparavant, assure Gilles Le Cam. Par exemple, la surcharge ponctuelle et locale du réseau.” Reste à savoir, maintenant, si cet enthousiasme gagnera les autres centres informatiques du Crédit Agricole, qui sont actuellement en cours de restructuration.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
