0,02 % : c’est le taux de fraude en France avec les cartes bancaires, en stabilité depuis quatre ans. Ce chiffre, communiqué par le GIE Cartes bancaires, prouve que le système français est des plus fiables. Notamment, parce que les cartes françaises utilisent une puce.
Il reste cependant un domaine où la puce n’est pas exploitable : Internet. En effet, les systèmes de paiement en ligne se contentent d’un numéro de carte et de sa date d’expiration, à l’image de ce qui se fait, depuis longtemps, pour les commandes par téléphone ou par fax. A une nuance près : le transfert des données entre le client et le marchand sur Internet est sécurisé.
L’impossibilité de contrôler la puce au moment du paiement en ligne lèsera davantage le commerçant que l’internaute, la loi française protégeant ce dernier d’une utilisation abusive de son numéro de carte. En cas de fraude, l’internaute peut en effet se faire rembourser par sa banque.Gardez l’?”il sur vos facturettesOr, pour obtenir un numéro de carte et une date d’expiration, un moyen plus commode que de pirater un site Web, consiste à récupérer un ticket de caisse ?” ou facturette ?” chez un commerçant. Le numéro de la carte, sa date d’expiration et, parfois, le nom de son propriétaire y figurent en intégralité.
Un problème dont sont bien conscientes les instances publiques puisqu’hier, il a été décidé que ni le numéro, ni le nom n’apparaîtraient désormais en entier sur ces tickets.
Le GIE persiste cependant à décourager le grand public de payer par carte bancaire sur Internet. Espérant sans doute pousser à la commercialisation de Cybercomm, un système qui permettra, dès le mois prochain, de vérifier le code en branchant le lecteur de carte sur son PC.
En revanche, le groupement ne dit pas, outre une certaine lourdeur d’installation, que ces lecteurs ont de fortes chances d’être payants à lutilisation.
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