Stylo en main et portable au poing, les dirigeants de jeunes entreprises sont venus renforcer leurs compétences au Forum 2000. Ces deux jours de formation, organisés à Paris par Mar-Tech Europe, ont attiré 250 participants, porteurs de projets ou cadres de start-up.Les conférences et ateliers ont porté sur tous les aspects de la création et du développement d’une entreprise : la stratégie de financement, le choix des outils de gestion, le recrutement, la communication et les sorties possibles. Les participants étaient également invités à s’inscrire en amont sur le site de la manifestation afin de prendre des rendez-vous de 20 minutes, en tête-à-tête, avec des experts. L’une des conférences plénières a réuni des dirigeants qui ont su passer de la start-up à l’entreprise. Le discours des entreprises confirmées est loin du mythe du garage et des bouts de ficelle.” La seule erreur rédhibitoire est celle de trésorerie, a lancé Pierre Haren d’Ilog qui conseille de redoubler de dynamisme auprès de ses collaborateurs quand une galère arrive. On peut tout à fait se relever du départ d’un collaborateur clef ou de l’arrivée d’une nouvelle concurrence. Par contre, un accident de trésorerie majeur est irréversible. “
Même son de cloche chez Integra : il faut savoir gérer, et se donner les moyens de voir sur le long terme.
Ne pas douter, prendre du recul et savoir arbitrer
” En Mars 1997, nous allions droit dans le mur si nous avions poursuivi notre business model, basé à l’époque sur une commission lors de ventes de sites marchands, témoigne Philippe Guglielmetti d’Integra. Cependant, nous savions que nous allions vers la mort clinique si nous ne changions pas de cap et si nous ne trouvions pas de fonds pour poursuivre notre activité. C’est de le savoir qui est le plus important : cela signifie que vous vous êtes dotés de bons outils de gestion. “Ne pas douter, prendre du recul et savoir arbitrer : voici la leçon de management des pionniers des start-up Internet. ” Il faut savoir prendre de l’altitude, conseille Pierre Haren. Le parapente est très formateur à ce propos, vous avec des ascendants, des descendants, avec un seul objectif : atterrir proprement. “Philippe Guglielmetti a insisté de son côté sur la nécessité de ne pas se consacrer à 100 % à son entreprise : ” Je prends moi-même cinq semaines de vacances par an. Les dirigeants de start-up qui laissent tomber leurs projets le font en général pour pouvoir recommencer à vivre normalement et non par manque de motivation. “Une leçon utile pour les jeunes sociétés : créer une activité, c’est aussi savoir s’en éloigner. Philippe Guglielmetti a ainsi indiqué qu’il détenait seulement 6 % d’Integra et Claude Benchetrit, d’Intercall, moins de 9 % de sa société.
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