Selon un rapport d’analyste financier le fondeur SMIC pourrait vendre encore plus de semi-conducteurs cette année. Sur le papier, cette annonce peut étonner : comment le champion chinois de la production de puces pourrait-il connaître une croissance alors que la Chine est privée de technologies américaines et des machines de pointes du néerlandais ASML ?
Simplement parce que toutes les puces n’ont pas besoin d’être gravées ultra finement ! Si la course à la finesse compte énormément dans les smartphones et autres ordinateurs – TSMC et Samsung gravent désormais en 5 nm – tous les segments ne sont pas concernés par cette miniaturisation.
Qu’il s’agisse de raisons de coût, voire de certifications (les circuits très fins entraînent de grosses contraintes), des segments comme l’automobile, les équipements radio, etc. sont très heureux avec des gravures à 28 nm. Et la pénurie actuelle fait flamber les prix des précieuses puces.
« Les voitures n’ont pas un si grand besoin de puces de pointe. Un grand nombre sont des puces périphériques, conçues avec des procédés plus anciens », a expliqué à CNBC l’analyste de China Renaissance, Sze Ho Ng.
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Privé des machines EUV et des nodes à 10/7/5 nm, SMIC n’est cependant pas manchot et a entamé sa production de masse en 14 nm FinFet fin 20119. Le Chinois a donc dans ses usines largement de quoi satisfaire technologiquement les industries en demande. Il reste à savoir si, dans la nouvelle guerre froide Etats-Unis-Chine, les occidentaux de l’automobile sauteront le pas.
Source : CNBC
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