Passer au contenu

Le FBI rend public le contenu de son dossier sur Steve Jobs

Pressenti pour occuper un poste au sein de l’administration Bush (père), Steve Jobs a été l’objet d’une enquête du FBI. Sans bouleverser la connaissance qu’on a de l’homme, certains témoignages en dressent un portrait peu flatteur.

Alors que Steve Jobs menait l’aventure NeXT, l’administration de George Bush (président des Etats-Unis de 1989 à 1993) a envisagé de lui donner des fonctions au sein du département du Commerce. En 1991, le FBI a alors mené une enquête de routine afin de mieux connaître le cofondateur d’Apple et a ainsi interviewé une petite trentaine de personnes : proches, collaborateurs de l’époque ou antérieurs, ennemis plus ou moins déclarés, etc. Le résultat tient dans un rapport de 191 pages, beaucoup moins bien écrit que la biographie de Walter Isaacson, il faut l’avouer.

Pas communiste

Comme il se doit, le FBI s’est attardé sur les années de jeunesse pendant lesquelles Steve Jobs déclarait avoir essayé diverses substances illicites, dont le LSD. On y apprend que Steve Jobs n’avait pas consommé de drogues dans les cinq années précédant cette enquête. Sans surprise, on constate également que le fondateur de NeXT n’était ni un agent communiste ni un membre du Parti communiste.

Un portrait en clair obscur

Enfin, il est amusant de noter que certaines des personnes interrogées dressent un portrait assez peu flatteur de Steve Jobs, lui imputant une « éthique discutable » et l’accusant d’être « un individu trompeur qui n’est pas complètement franc et honnête », qui n’hésite pas à « déformer la réalité pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés ». Une référence aux fameux champs de distorsion de la réalité ? D’autres le décrivent comme un homme doté « d’une volonté d’airain, têtu, travaillant dur et passionné, ce qui explique son succès » et de continuer, Steve Jobs « est un homme intègre tant qu’il arrive à ses fins ».

Mais ces longues pages de commentaires et de petites phrases ont parfois un goût de délation trop prononcé, qui met mal à l’aise. D’autant que quelques pages plus loin d’autres témoins disent l’exact opposé. Steve Jobs n’aurait-il été finalement qu’un humain, avec tout ce que cela laisse entendre ? Incroyable !

Pas de destin politique

Malgré ces petits points noirs, Steve Jobs avait été vivement recommandé pour un haut poste administratif. Mais il avait finalement décliné l’offre pour se concentrer sur les aventures Pixar, qui devaient à terme le faire devenir le plus gros actionnaire de Disney, et NeXT, qui devait lui ouvrir le chemin du retour au sein d’Apple.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Fontaine