Le File Area Network, ou FAN, est aux fichiers ce que le SAN est aux blocs de données. Sa vocation est d’optimiser, via un ensemble d’outils et de nouvelles technologies, l’espace de stockage
des systèmes de fichiers. Ces derniers sont devenus critiques et extrêmement difficiles à gérer. En pleine croissance, les fichiers sont désormais répartis dans toute l’entreprise, y compris dans les agences distantes. Avec le FAN,
l’industrie a, en quelque sorte, étendu le concept de l’Area Network à une autre couche de l’infrastructure.Initié par Brocade, suite à son rachat de la start-up Nuview, le FAN a vite séduit d’autres acteurs. EMC, Netapp, HP et Microsoft, entre autres, se sont, depuis, positionnés sur le créneau ?” a
priori juteux. Chacun à sa manière, d’ailleurs, puisque, pour l’heure, le FAN regroupe en majorité des technologies peu ou pas matures, et, bien entendu, non standardisées pour la plupart.Attirées par le potentiel de ce nouveau marché, d’autres sociétés, et donc beaucoup de start-up, apportent leur eau au moulin, avec quelques-unes des briques de l’infrastructure FAN
?” notamment la connectivité et l’optimisation du réseau étendu. C’est le cas, par exemple, de Disksites (racheté par Expand), Acopia, Availl, Silverpeak, Orbital Data, Riverbed, Packeteer, ou Juniper.
Une innovation en trois volets
En pratique, les technologies qui gravitent autour du FAN s’appuient sur les formats standards des systèmes de fichiers, à savoir CIFS et NFS. Pour Brocade et le cabinet d’analyses spécialisé dans le stockage Taneja Group,
plusieurs éléments clés constituent ce réseau de fichiers.La vraie révolution du FAN réside en fait dans son cerveau, son c?”ur, et ses artères : les outils de gestion (virtualisation, classification, déduplication de fichiers, etc.), l’espace de nommage (namespace), et le
WAFS (Wide Area File Service). On parle beaucoup de ce dernier depuis un an. Par son optimisation efficace de la connectivité, il a initié la mutation du monde du NAS vers le FAN.
Des concepts différents
Mais l’espace de nommage est un concept encore difficile à appréhender. Si l’on poursuit l’analogie avec les SAN, le ‘ namespace ‘ est au FAN ce que le
‘ fabric ‘ est au SAN : critique, indispensable et central. Ici, il ne s’agit pas de connectivité physique entre matériels de stockage, mais de référentiels de données donnant une vue
unifiée du stockage de fichiers. Les espaces de nommage permettent de regrouper dans un espace de stockage tous les concepts qui s’y rapportent.Selon le Taneja Group, trois types d’espaces de nommage sont possibles dans un FAN : non partagés (les plus répandus, car issus des NAS), partagés (clusters de NAS), ou globaux (systèmes hétérogènes). Ce dernier est, en
quelque sorte, le Graal à atteindre par les acteurs de l’industrie. Car le FAN a encore du chemin à parcourir. Il est certain que de nouvelles technologies et évolutions sont encore à venir en 2007.
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