Si, aux États-Unis, l’enseignement à distance est une réalité concrète, en France, c’est encore un marché plein d’avenir”, s’exclame François-Xavier Dubus, commissaire général de MAIT’S 2001, le salon dédié à l’enseignement et à la formation professionnelle à distance. Pourtant, les clients ne semblent pas au rendez-vous de la centaine d’exposants qui se côtoient sur quelque 5 500 m2. Le salon n’en est pas à son coup d’essai, c’est en effet sa quatrième édition, mais c’est la première fois qu’il bénéficie de son propre espace, puisqu’il était auparavant hébergé au sein du salon Educatec. Cependant, tout comme l’e-commerce à son origine, l’e-learning est encore un concept largement méconnu en France.
Un marché convoité aussi par les formateurs traditionnels
La réalité est pourtant aussi contrastée que l’offre des éditeurs. “Plusieurs entreprises ont sauté le pas, essentiellement des grands comptes, mais c’est vrai que ce sont encore des installations pilotes “, précise François-Xavier Dubus. “L’enseignement à distance est idéal pour les structures très étendues comme les multinationales ou les entreprises dont les collaborateurs sont dispersés. Il évite des coûts énormes de déplacement, ajoute José Maria Rodriguez, responsable mise en ?”uvre e-learning chez Computer Associates. Mais, pour un non-initié, le concept recouvre des réalités très diverses, qui vont de la salle de classe virtuelle sur Internet à la formation mixant CD-ROM et professeur.” Selon Manuel Alves, de la société de formation française Télélangue. com, “le marché sera mûr dans cinq ou sept ans, quand les jeunes d’aujourd’hui, habitués à manier la souris, seront arrivés aux postes de décision”.La formation en ligne n’est pas qu’une affaire d’éditeurs de logiciels. C’est avant tout le domaine des sociétés de formation traditionnelle, qui élargissent leur champ d’activité avec ce nouveau concept. L’américain NETg et le suédois M2S proposent des sites ou des portails intranet accessibles par un navigateur muni d’un plug-in ou par un contrôle ActiveX. “Un logiciel comme Skill Vantage, disponible à partir de 100 000 F ht [15 245 ?] plus les licences clients, répond à des projets d’envergure, comme la formation de plusieurs centaines de personnes concernées par la migration d’une suite bureautique vers une autre, précise Benjamin Amar, directeur général de NETg France. L’infrastructure reste ensuite disponible pour d’autres types de cours.”D’autres acteurs proposent des offres plus ambitieuses. Computer Associates et IBM arrivent sur le marché avec des solutions telles que les WBT (Web Based Training), ou les LMS (e-Learning Management Systems). Derrière ces sigles se profilent des salles de classe virtuelles où professeurs et élèves dialoguent et travaillent en temps réel ou en différé sur Inter-net ou sur un intranet, le tout grâce à un modem classique ou une liaison RNIS. C’est notamment le cas de la solution Will de Computer Associates, qui nécessite l’installation d’un logiciel client sur chaque PC. Les LMS, quant à elles, sont des infrastructures d’administration chargées de gérer les droits d’accès des étudiants, les cours suivis et les résultats. On peut citer Pathlord et Knowledge Planet, chez Computer Associates, ou le Learning Space d’IBM. Une chose est sûre, le mouvement du e-learning, même balbutiant, n’est pas près de s’arrêter. Il suffit de voir la profusion de petites solutions proposées par de multiples éditeurs, comme celle de l’américain Questionmark, qui évalue les connaissances en ligne.
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