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Le e-business et ses nouvelles priorités

Avec les chutes à répétition du Nasdaq, il n’est pas étonnant de constater que les start-up internet et autres dotcom ont perdu leur éclat. Nous devons…

Avec les chutes à répétition du Nasdaq, il n’est pas étonnant de constater que les start-up internet et autres dotcom ont perdu leur éclat. Nous devons maintenant nous attendre à voir les grandes entreprises de ” l’ancienne économie ” tenter de profiter au maximum de l’avantage que leur donnent les technologies associées au e-business, en particulier l’utilisation des réseaux d’information.La fonction première d’une entreprise est de rassembler et mettre en ?”uvre des capitaux et de la main d’?”uvre afin de produire un ensemble de produits ou de services. Mais le fonctionnement des entreprises requiert également la maîtrise de flux d’informations souvent extraordinairement complexes. De nos jours, l’information circule non seulement dans les entreprises, mais aussi au-delà, grâce à de multiples connections avec le réseau des clients, fournisseurs et partenaires.Pendant des décennies, la révolution des technologies de l’information a offert des promesses d’amélioration de la productivité à travers la standardisation et l’automatisation des tentaculaires fonctions de traitement de l’information. En dépit des énormes investissements dans les technologies de l’information, ces améliorations de la productivité restent mystérieusement introuvables. Le problème pourrait bien être que pour chaque euro économisé dans le traitement de l’information, il y a un euro dépensé dans la gestion des systèmes informatiques ou dans la manipulation manuelle et la remise en mémoire des données, dues à la non compatibilité des systèmes mis en ?”uvre.

Booster les activités grâce au net

Il devient de plus en plus clair que l’interconnexion des systèmes représente un nouvel espoir de voir cette révolution technologique porter enfin ses fruits. Les enquêtes auprès des premières compagnies ayant mis en place des stratégies e-business révèlent que les économies pourraient représenter près de 10 % de leur chiffre d’affaires. Ces compagnies n’étant pas complètement intégrées verticalement, ces économies pourraient même représenter un pourcentage encore plus important du Produit national brut (PNB). Les directeurs d’entreprises ont été en général lents à reconnaître le potentiel d’internet, n’en prenant conscience que lorsque leurs sociétés étaient directement menacées. Cette situation va changer. Au sein des grandes entreprises, la lourdeur de fonctionnement a conduit à l’échec de la majorité des tentatives d’innovation et de création de nouvelles activités. Dans la plupart de ces sociétés, des frustrations apparaissent, renforcées par la peur de la récession et les difficultés rencontrées par les marchés boursiers. Par conséquent, les dirigeants, déjà réticents à adopter internet, vont revoir leurs priorités en matière de e-business et revenir à des approches qui leur sont plus familières comme les réductions de coûts et de personnel.Utiliser internet pour créer de nouvelles activités ? Non. En fait, la nouvelle directive de la direction générale recommandera l’utilisation des technologies pour rendre l’activité actuelle bien plus performante. Il n’est pas facile de gérer une migration technologique d’un système existant vers un nouveau. C’est comme changer le système électrique de votre voiture alors que vous êtes en train de rouler. C’est pourquoi le retour sur investissement sous forme de gains de productivité prend plusieurs années. Les entreprises qui réussissent ce changement rapidement seront cependant récompensées sous la forme d’avantages compétitifs qui dureront plusieurs mois ?” voire plusieurs années.

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Christopher Trimble, directeur d'un MBA, à la Tuck School of Business, New-Hampshire (États-Unis)