Jusqu’à présent confiné aux matériels informatiques, le DVD-RAM gagne les matériels vidéo grand public. Matsushita, plus connu par sa marque Panasonic, est le premier constructeur à l’associer à un lecteur de DVD portatif avec écran intégré.Le DVD-LA95 du japonais lit aussi bien les DVD-Video traditionnels que les disques réinscriptibles DVD-RAM. Ces derniers sont aux DVD ce que les disques CD-RW sont aux CD. Autrement dit, ils s’utilisent comme une disquette : les données peuvent être enregistrées et effacées à volonté, jusqu’à 100 000 fois selon les concepteurs du support. La capacité de stockage atteint 4,7 Go, voire 9,4 Go sur des disques double face.Malheureusement, le DVD-LA95 ne dispose pas de fonction d’enregistrement. D’ailleurs, les appareils qui en sont capables sont encore rares. Il s’agit principalement de graveurs conçus pour les PC et plus rarement de magnétoscopes, comme celui de Toshiba.Il faut dire que le DVD-RAM n’est pas seul sur le créneau du DVD réinscriptible. Il est concurrencé par d’autres formats, le DVD-RW, de Pioneer, et le DVD+RW, promu par Hewlett-Packard, Philips et Ricoh, notamment.
Un tuner TV intégré et un affichage soigné
La fonction de base du DVD-LA95 reste donc la lecture des DVD-Video… et le visionnage des programmes TV. L’appareil, qui pèse à peine 1 kg, dispose en effet d’un tuner intégré NTSC, malheureusement inutile en France pour cause d’incompatibilité. Il y a d’ailleurs peu de chance que le format Secam soit adopté lorsque le produit traversera l’océan. Pour l’instant, sa commercialisation, qui débutera le 1er septembre, se limite au Japon.Matsushita a soigné l’affichage du DVD-LA95. Il bénéficie d’un écran (compatible avec formats 4/3 et 16/9e) de 9 pouces, une taille inédite sur ce type de produits. Selon le constructeur, l’écran s’accommode fort bien des fortes luminosités, comme celles que l’on trouve en extérieur.Ce type de produits fait fureur au Japon. Leur part de marché atteint déjà 15 % des ventes globales des lecteurs de DVD. En France, ils sont encore peu répandus, principalement en raison de leur prix élevé. Alors qu’une platine de salon coûte à peine 1000 francs (152 euros), les modèles portatifs affichent des tarifs supérieurs à 10 000 francs (1524 euros). Un tarif prohibitif.
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