Surfer avec prudence. C’est le leitmotiv de Teri Schroeder, la présidente et fondatrice d’i-Safe. Cette fondation, créée il y a sept ans et financée en grande partie par le gouvernement américain, a pour but de
sensibiliser les enfants aux risques potentiels liés à l’utilisation d’Internet.Une mission voisine de celle de WiredSafety.org, une organisation non gouvernementale à but non lucratif, dont la gestion est assurée par des bénévoles. ‘ Nous avons développé un outil pédagogique multimédia et
interactif que l’on diffuse directement dans les écoles primaires et qui informe les enfants des dangers pouvant être rencontrés sur la Toile. Il les aide à développer une démarche morale. Le tout accompagné de quelques grands principes de
prudence, comme de ne pas dévoiler sa véritable identité ou ne pas accepter de rendez-vous ‘, explique la responsable.
Mise en garde contre le harcèlement électronique
Le programme d’i-Safe met notamment l’accent sur l’importance de la propriété intellectuelle, l’utilisation de la messagerie instantanée et des forums, ainsi que le respect des autres.
‘ Le programme sur la propriété intellectuelle commence dès l’école élémentaire [classe de CE2, NDLR] avec l’enseignement du vocabulaire et les similitudes entre les biens tangibles de la vie
réelle et les biens immatériels que l’on trouve sur Internet ‘, souligne Teri Schroeder.Les cours et les activités se poursuivent jusqu’à la terminale et couvrent les réseaux P2P, le téléchargement et le partage de musiques, de vidéos et de logiciels. Des discussions autour du plagiat et du copyright sont également
organisées.Le harcèlement électronique, cyber bullying en anglais, est un autre thème important du programme développé par i-Safe, en raison de son omniprésence dans les écoles américaines. Il se traduit par la dissémination
de rumeurs ou de photos prises à l’insu des victimes.A l’exception de quelques donations de particuliers, le budget d’i-Safe, basée à San Diego, dans le sud de la Californie, provient exclusivement du gouvernement fédéral, qui lui a versé une somme de 8,5 millions de
dollars, entre 2002 et 2003, pour mener à bien son action dans les cinquante états du pays.En France, les programmes de prévention de l’organisation Action Innocence, créée en juin 2003, devraient gagner en notoriété puisque la protection de l’enfance sur Internet fait partie d’une des quatre priorités
que le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a présentées le mois dernier.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.