En proposant son serveur Xeon ProLiant DL380 G4 SAS évolutif biprocesseur, HP est l’un des premiers acteurs du monde du serveur à miser sur le sous-système disque SAS. Non content de cette innovation, HP opte, qui plus est,
pour l’utilisation d’unités de disques à 10 000 tr/min au format SFF (Small Form Factor) de 2,5 pouces.
Utilisation : une flexibilité maximale
Le serveur au format rack 2U testé reçoit huit disques : six unités SAS à 10 000 tr/min de 36 Go (73 Go en option) et deux unités S-ATA de 60 Go à 5 400 tr/min, là où ses rivaux sont le plus
souvent limités à six unités Ultra SCSI 320 3,5 pouces. Un unique processeur Xeon Nocona à 3,4 GHz avec 2 Mo de mémoire cache L2, FSB à 800 MHz, 2 Go de RAM, ainsi qu’un contrôleur Raid Smart Array P600 qui occupe l’un
des trois ports PCI-X de la machine, complètent l’équipement.Le contrôleur Raid accepte indifféremment les unités de disques SAS et S-ATA (I et II) qu’il peut piloter en modes Raid 0, 1+0 et 5 mais aussi en Raid 6. Il est équipé de 256 Mo de mémoire cache et exploite deux
circuits SAS 1064 quatre ports de LSI, chaque circuit autorisant un débit nominal bidirectionnel de 3 Gbit/s par port. L’alimentation du serveur de type 735 W hot plug, simple sur notre machine de test, est disponible en version
redondante en option.Sur le plan de l’administration, HP reste fidèle à sa philosophie iLO (Integrated Lights-Out) et fournit sa carte en version standard avec le serveur. Cette carte, qui reste accessible en réseau, que le serveur soit allumé ou non,
permet un contrôle à distance sécurisé (connexion HTTPS avec certificat et authentification) du serveur, la fourniture d’un lecteur de disquettes et de CD virtuels, la remontée d’alertes SNMP. Le logiciel SIM (System Insight
Manager) s’installe, lui, sur le serveur et en permet la gestion globale à partir d’un navigateur. Il est dès lors possible de surveiller l’état des composants et de la configuration, d’obtenir des informations liées à la performance,
voire d’effectuer un diagnostic.
Performances : plus rapide qu’un DL360 biprocesseur
Pour évaluer les possibilités de cet équipement, nous l’avons configuré avec Windows 2003 Server 64 bits Enterprise Edition installé sur une première grappe SAS configurée en Raid 1. À l’issue de nos tests de performances en
calcul (SSL), le DL380 G4 surprend par son efficacité. Avec un seul Xeon, il exécute un nombre de transactions SSL supérieur à celui d’un ProLiant DL360 équipé de deux Xeon 3,4 GHz, mais, il est vrai, testé en son temps avec l’édition
32 bits de Windows.Côté sous-système disque, nous avons voulu comparer, à contrôleur identique, l’efficacité d’une grappe Raid 0, équipée de deux disques SAS à 10 000 tr/min du serveur, à une autre grappe, équipée des deux unités S-ATA à
5 400 tr/min fournies par HP, dont le coût au Go est deux fois moindre. Très logiquement la grappe SAS affiche un débit en lecture (mesuré avec l’outil HD Tach) plus de deux fois supérieur à celui de la grappe S-ATA. Un écart confirmé au
test Iometer, où le sous-système SAS se montre 42 % plus rapide que celui S-ATA.Nous avons également voulu mesurer l’incidence du type de disque utilisé au niveau de la grappe Raid sur la charge du processeur central lors des opérations de lecture. IOmeter est formel : à contrôleur et niveau de Raid
identiques, le sous-système S-ATA s’accapare un quart du CPU quand celui SAS le décharge presque totalement.
Notre avis : un bon rapport qualité/prix
La configuration, testée avec son espace de stockage brut de 336 Go dans un boîtier 2U, est vendue 4 527 ? HT, soit à peine plus cher qu’un PowerEdge 2850 de Dell avec un espace disque de 216 Go
(six disques Ultra 320 SCSI de 36 Go). Les utilisateurs en quête d’un espace disque plus important pourront bien sûr opter pour une configuration à 3 To équipée cette fois de six disques S-ATA de 500 Go.Mieux, le serveur biprocesseur en recevant des Xeon Dual Core pourra évoluer en configuration quadri-c?”ur, de quoi constituer un serveur départemental de bonne facture au vu de ses performances en simple c?”ur.
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