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Le directeur financier a l’?”il sur le système d’information

Pascal Marcou veille à maîtriser le coût d’investissements informatiques qui touchent 900 agences Adecco en France.

“Être à son bureau face à un tableau où figurent des milliards de chiffres, c’est là que tout commence.” Pour en extraire l’essentiel, Pascal Marcou, directeur financier d’Adecco, se plaît à rappeler qu’il faut avoir “le goût des chiffres, aimer jouer avec, les faire parler “. Jusqu’ici, rien de nouveau. L’image de l’argentier étriqué dans son costume gris, les yeux rivés sur son budget, a néanmoins un peu vieilli. À en croire Pascal Marcou, il aurait même quitté depuis longtemps sa tour d’ivoire.

Au contact du terrain

Ainsi, le directeur financier du groupe d’interim se rend, de temps à autre, dans les agences et se réjouit de rencontrer les collaborateurs des directions régionales, lors de réunions annuelles. Pour lui, la gestion de risques passe par une bonne compréhension des métiers des opérationnels. Car, si Pascal Marcou jongle avec les comptes, il chapeaute aussi la direction des services informatiques. Un regroupement qui fut instauré bien avant l’émergence d’internet. Émaillant de “peut-être” les raisons de ce rapprochement ?” pratiqué dans d’autres entreprises ?” Pascal Marcou évoque tour à tour “un atout que se donne l’entreprise pour maîtriser les impacts financiers des investissements dans les systèmes d’information”, et la forte demande de la direction administrative et financière pour ce type d’outils. Face à la multitude de projets technologiques, émanant de toutes les directions du groupe, le plus difficile est souvent de trancher.Pour cela, ce diplômé d’une école de commerce travaille en collaboration avec le directeur des systèmes d’information et son équipe de près de 140 personnes (dont 70 en interne) de manière à être informé “de la problématique de chaque solution et de l’avancée des grands projets “.À lui de veiller au grain, en évaluant au plus près les besoins de maintenance, de formation, de conduite de changement engendrés par la mise en ?”uvre d’une solution. Et la liste des coûts doit être la plus exhaustive possible, insiste-t-il.

Servir le plus grand nombre

In fine, le choix d’un système, pris par le comité d’arbitrage, doit répondre aux besoinx du plus grand nombre. Ainsi, depuis mi-1998, ont été installés les modules financiers d’un PGI (progiciel de gestion intégré) avec Peoplesoft, puis le système de paie HR Access d’IBM. “Cela a supposé l’adoption d’Unix, dune base de données Oracle, et depuis un an et demi nous avons lancé la refonte des systèmes des 900 agences en France”, énumère Pascal Marcou. Le tout pour une somme considérable et dont le montant est confié à la discrétion du directeur financier.

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Valérie Quélier