La Mitre Corporation est une institution aux Etats-Unis. Issue d’un laboratoire du MIT à la fin des années cinquante, elle analyse depuis lors, pour le compte des grandes administrations américaines l’impact des technologies sur leur fonctionnement. C’est pourquoi le rapport que cet organisme vient de publier sur l’utilisation du logiciel libre par le département de la Défense (DoD), l’un des principaux donneurs d’ordres outre-Atlantique, prend un poids particulier. Premier constat : le logiciel libre est bien plus utilisé qu’on ne le pensait généralement. Et son usage, loin de poser les problèmes que ses détracteurs mettent en avant, est incontournable. S’en priver serait une véritable catastrophe pour le DoD, sur les plans à la fois budgétaire et de la sécurité. En effet, selon le rapport, l’accès permanent au code source des applications autorise une réponse rapide aux “cyberattaques”?” par exemple, là où les contrats de mise à jour traditionnels s’avèrent trop lourds. Et même si la coexistence logiciel libre-logiciel traditionnel peut soulever des questions contractuelles, le solde demeure largement positif.
Une action sur trois plans
Pour optimiser l’utilisation du logiciel libre au sein du DoD, Mitre Corporation propose trois types d’actions. Tout d’abord, créer une liste officielle de logiciels libres “identifiés” : y figureraient des applications largement utilisées, reconnues pour leur fiabilité, et disposant d’un support commercial. Le rapport contient d’ailleurs une préliste de cent quinze applications correspondant à ces critères. Ensuite, officialiser et encadrer l’utilisation de stars du domaine ?” Linux, FreeBSD, Apache, Samba, etc. ?”, et encourager les éditeurs traditionnels à faire en sorte que leurs produits interopèrent avec elles. Enfin, promouvoir l’utilisation du logiciel libre pour garantir la diversité, gage d’une sécurité et d’une gestion plus efficaces.
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