En publiant son offre de référence pour le dégroupage, France Télécom s’attendait sans doute à une levée de boucliers chez ses concurrents, mais moins de sa maison mère, le gouvernement. Christian Pierret, secrétaire d’Etat à l’Industrie demande à France Télécom de “se rapprocher de l’Autorité de régulation des télécommunications afin d’aboutir, dès que possible, à des conditions techniques et économiques permettant un développement optimal et moins onéreux de l’internet à haut débit au bénéfice de tous “. Les concurrents de France Télécom avaient, sans coup férir, dénoncé les prix mensuels de location de la ligne téléphonique fixés à 112 francs hors taxes pour un dégroupage complet (l’internet et le téléphone fournis au client par l’opérateur concurrent) et à 60 francs hors taxes pour un dégroupage partiel (internet seul). Ces prix situent en effet France Télécom dans la fourchette haute européenne. Par comparaison, Deutsche Telekom facture la ligne dégroupée 25 deutsche marks par mois, soit 85 francs. Pour Christian Pierret, “la France doit se situer au même niveau que ses principaux partenaires européens “. France Télécom reprendra donc sa copie. Le communiqué du secrétaire d’Etat n’étant pas très explicite, il est difficile de dire si seuls les tarifs devront être révisés. En effet, le document de France Télécom ne respectait pas toujours les recommandations de l’ART. Le régulateur demandait ainsi que France Télécom fournisse des informations très précises sur les répartiteurs, comme les numéros téléphoniques qui en dépendent, ou des cartes informatiques. France Télécom l’a ignoré, tout comme l’idée de mutualiser les assurances pour ses locaux. La date de publication de la nouvelle mouture n’est pas encore connue.
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