Le marché a repris son envol l’an dernier. Les revenus publiés par les SSII spécialisées dans le décisionnel en témoignent. Sans être mirobolantes, leurs croissances doivent, à l’heure actuelle, faire pâlir d’envie
nombre de dirigeants de sociétés généralistes.A titre d’exemple, la société Business & Decision (B&D) a dégagé une croissance organique de 5 % pour son premier semestre fiscal 2003-2004, correspondant au second semestre de 2003. Sur l’ensemble de
l’année, Keyrus a vu son activité progresser de 2 à 3 %, et Micropole Univers de 3,5 %. Des chiffres plutôt encourageants si on les compare à l’activité du secteur des services informatiques ?” de -3 % à
-5 %, selon le Syntec Informatique.
L’arrivée de projets de taille importante
D’autant que les données génériques minimisent le dynamisme dans le secteur du décisionnel. L’activité des sociétés mentionnées est généralement grevée par leur entité e-business, un marché plus morose, sur lequel la
majorité de ces acteurs s’est diversifiée.L’année dernière a été marquée par l’arrivée de projets de taille importante. Un phénomène que les dirigeants interprètent comme le signe d’une maturité du marché. ‘ On observe la libération des
financements sur des projets pluriannuels, note Patrick Bensabat, PDG de B&D. Le niveau d’équipement des entreprises est désormais important. Dans certaines compagnies, on passe à l’étape suivante :
l’unification du système de pilotage. Il s’agit de projets transverses, tenant compte de l’ensemble des départements de l’entreprise. ‘Ces projets où l’entreprise tente de corréler planification financière et processus opérationnels ne sont qu’une dizaine. Mais, selon le PDG de B&D, ils devraient se multiplier en 2004. Cet optimisme est plus nuancé
chez d’autres acteurs. ‘ Les projets vont du plus banal au plus compliqué, note Charles Parat, directeur conseil business intelligence de Micropole Univers. Sur les projets à faible valeur ajoutée, les prix
à la journée ont été fortement dépréciés. Cela est compensé par l’essor de projets de mise en place de plate-forme financière de scorecarding, de pilotage financier, de consolidation et d’élaboration
budgétaire. ‘ De fait, la SSII a vu son activité stagner l’an dernier dans le décisionnel.
Le domaine financier tire le marché
En définitive, c’est le décisionnel à vocation financière qui a tiré le marché en 2003. Son dynamisme a notamment été impulsé par l’application de nouvelles réglementations comptables ?” normes IFRS pour les
entreprises cotées, ou Bâle 2 (gestion des risques) pour les établissements financiers.Autre projet porteur : ‘ La mise en ?”uvre d’outils d’élaboration et de prévision budgétaires, qui, typiquement, vont manipuler les données d’un PGI ‘, relève Eric Cohen,
PDG de Keyrus. Le décisionnel marketing et commercial a, quant à lui, un potentiel indéniable ?” a priori supérieur au domaine financier. Des projets plus variés en émanent. Mais sa part dans l’activité des SSII
a eu tendance à diminuer.
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