L’infrastructure ne suffit plus. Comme dans de nombreux secteurs de l’informatique, les éditeurs du décisionnel sortent de leur rôle pour monter dans les couches applicatives, ou pour étendre leur couverture fonctionnelle. Informatica suit la première approche. Parti en 1993 d’un outil d’alimentation de datamart (mini-entrepôts) et de datawarehouse (entrepôts de données), l’éditeur vogue maintenant sur la vague des applications analytiques avec un nouveau produit ?” Informatica Warehouse ?” et une nouvelle version d’Analytic Delivery Plateform renommée, pour l’occasion, Informatica Poweranalyzer.
L’ETL n’est plus la seule priorité d’Informatica
Informatica Warehouse est composé d’un entrepôt de données ?” divisible de façon logique en quatre datamarts ?”, d’un outil d’ETL (Extraction, Transformation and Loading), d’adaptateurs pour différents progiciels et d’un bus chargé de consolider les données et de conformer les informations à la structure du datawarehouse. C’est sur ce socle que reposent les applications analytiques ?” chaîne logistique, relation client et finances ?” déjà commercialisées par l’éditeur. La visualisation est réalisée via Poweranalyzer.Avec cette offensive, la société se considère dans la cour des grands. “Nous sommes réellement un éditeur décisionnel, estime-t-on chez Informatica, et Cognos et Business Objects sont effectivement des concurrents”. Ces spécialistes du reporting, qui ont choisi d’étendre leur gamme avec des achats d’éditeurs d’outils d’ETL ?” Relational Matters, pour le premier, et Acta pour le second ?” ne sont pas en reste.Cognos a étendu, au début du mois, sa plate-forme Series 7 aux applications analytiques. Plus récemment encore, il a annoncé ses premiers pas dans le Balanced Scorecard ?” une catégorie de tableaux de bord ?”, spécialité dans une moindre mesure de Brio, mais surtout d’Hyperion. Ce dernier avait profité du printemps pour promouvoir Essbase XTD en tant que plate-forme de développement d’applications analytiques.
Cognos et Business Objects au coude à coude
“Nous avons voulu développer un produit de scorecarding dynamique, non réservé aux seules directions et relié aux processus métiers de nos utilisateurs”, explique Robert Ashe, directeur opérationnel de Cognos. Cognos Metric Manager, encore en version bêta, ne sera dans un premier temps fonctionnel qu’avec Microsoft SQL Server et Oracle. Enfin, en août dernier, Cognos avait présenté son kit de développement pour services web ?” intégrant Soap, WSDL et UDDI ?”, répondant ainsi à celui de Business Objects au début de l’année. Ce dernier devrait aller dans le même sens que Cognos et Hyperion avec son projet “Sundance”, centré sur la gestion de la performance. Selon la presse américaine ?” à laquelle l’éditeur dorigine française a réservé la primeur de ses annonces ?”, des améliorations devraient être apportées sur les fonctions de reporting : meilleure intégration avec Excel, meilleures capacités web (Java et HTML), personnalisation du portail plus aisée, meilleur produit de diffusion des rapports, etc.
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