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Le décisionnel au secours du passage à l’euro

Les outils d’aide à la décision permettent de mettre de l’ordre dans la conversion des prix.

Depuis plusieurs mois, chacun s’amuse à convertir en euros les prix de ses achats. Pour constater que le résultat n’a pas beaucoup de sens : il est plus facile d’évaluer et de retenir 75 francs que 11,43 euros. C’est pourquoi dans la distribution, où la perception du prix par le consommateur est primordiale, le passage à la monnaie unique ne se résume pas à une simple division, mais s’apparente plutôt à un savant jonglage entre arrondis, seuils psychologiques et marges à maintenir.Dès lors, le passage à l’euro s’inscrit plus généralement dans une problématique globale de gestion des prix, sur lesquels influent la saisonnalité, la législation ou la concurrence. “Les prix sont conditionnés par mille deux cents paramètres en moyenne”, constate Nehmé Taouk, président de Soft Solutions. Pour débroussailler cette jungle de variables, l’éditeur développe depuis 1989 des logiciels d’aide à la décision.

Un problème récurrent dans des pays à multidevise

Pour Nehmé Taouk comme pour ses clients, la problématique posée par le passage à l’euro n’est donc pas si nouvelle : “Dans de nombreux pays, telles la Thaïlande ou la Turquie, nous gérons depuis longtemps des politiques de prix multidevises. L’euro n’est qu’un cas particulier, qui, de plus, est transitoire”, remarque-t-il. Un point de vue partagé par les autres éditeurs d’outils décisionnels pour qui la problématique s’inscrit dans le cadre existant de leurs fonctionnalités de gestion des tarifs. Cependant, pendant quelques mois, la confusion régnera certainement dans les rayons et les outils aideront à s’organiser.

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Jean-Baptiste Dupin