En attendant la diffusion plus massive des applications décisionnelles métier, l’entreprise doit composer avec des outils réservés, à l’origine, aux statisticiens. “Le point faible du décisionnel, c’est la vitesse de transmission des données, explique Alain Viot, responsable des systèmes d’information de Ballantine’s Mumm Distribution. Ce n’est pas dû aux logiciels, mais tout simplement au réseau téléphonique.”Les données envoyées par le système d’information sont pourtant compressées, et elles ne comprennent que les réponses aux requêtes. Mais, avec la complexité de ces dernières, le temps de communication s’allonge. Afin de donner aux soixante-quinze responsables commerciaux de la société un accès rapide au système décisionnel, Alain Viot mise sur le développement de l’ADSL.
La liaison spécialisée, une parade onéreuse
“Indépendamment des projets eux-mêmes, le frein du développement du décisionnel en entreprise peut être la transmission”, confirme Akil Daboul, responsable du système d’information décisionnel chez 9Telecom. Les deux années d’événements stockées dans la base de données sont les mêmes pour tout le monde. Mais tous les services ?” marketing, vente, etc. ?” utilisent leurs propres indicateurs. En conséquence , “il arrive que le volume de données agrégées soit supérieur aux données d’origine”, observe-t-il. En reliant ses différentes agences au siège via des liaisons spécialisées à haut débit, l’opérateur de téléphonie a indirectement trouvé la parade. Mais les outils ne brillant pas par la modicité de leur prix, le supplément de coût induit par la location d’une liaison spécialisée peut refroidir les directeurs informatiques.Au sein de la Macif, une autre solution a été trouvée. “Le téraoctet de données de la base décisionnelle n’est accessible qu’à quelques statisticiens”, résume François Quintereau, responsable du système d’information décisionnel de l’assureur. Pour diffuser l’information dans l’entreprise, deux solutions techniques ont été mises en place. Le datamart ciblé métier est accessible, via Webintelligence, à huit cents cadres. Quant aux sept mille cinq cents employés, ils peuvent accéder aux tableaux de bord grâce à un intranet documentaire. “On évite ainsi de trop fortes contraintes techniques”, note François Quintereau. Pour ce responsable, l’outil décisionnel utilisé par la Macif présente un défaut principal : il s’agit de sa consommation importante des ressources mémoires du serveur applicatif. “Si les documents sont créés dans Business Objects avec un rafraîchissement via Webintelligence, quelque 30 Mo de mémoire sont nécessaires à chaque rafraîchissement, regrette-t-il. Aussi faut-il des machines assez musclées.”
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