Fini le temps où Dupont-Durand SA se retrouvait face à un simple étudiant qui avait usurpé le nom de domaine dupontdurand.com. Désormais, les entreprises deviennent la cible de véritables professionnels du cybersquat. Sur le banc des accusés, des filières très organisées situées en Amérique du Nord, en Asie, voire en Russie profitant du moindre oubli de renouvellement d’un nom de domaine.Pour prévenir ces attaques, les spécialistes du nom de domaine proposent à leurs clients de regrouper le suivi de tous leurs noms de domaine auprès d’un seul prestataire. Une fois le cybersquat constaté, ils les accompagnent dans leurs démarches jusqu’au règlement du litige : négociation avec le cybersquatteur ou lancement d’une procédure UDRP (Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy) auprès de l’Ompi (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle).
Une nouvelle forme de squat
Les prestataires proposent leurs services sous forme d’offres packagées (lire tableau). Par exemple, Domainoo assure la constitution du dossier, la récolte de preuves, et engage une procédure auprès de l’Ompi pour 10 000 euros, frais des avocats spécialisés et de dossiers Ompi compris. Une facture qui se réduit à 500 e en cas de résolution à ” l’amiable ” et ce, hors frais de transaction bien entendu.
Reste que la lutte contre le cybersquat passe également par l’éducation des entreprises. Stéphane Van Gelder d’Indomco leur conseille de figurer au Whois, l’annuaire des noms de domaine. Jean-Claude Béchu de Nameshield pousse ses clients à ne pas céder au chantage des cybersquatteurs. Mais ceux-ci n’en restent pas là. Voici quapparaît, conjointement à la vente aux enchères des mots-clés sur les moteurs de recherche (lire DM&R n?’494), le “positionsquatting”. Un procédé qui consiste à capter le trafic issu de ces moteurs, en renchérissant sur des mots-clés sur lesquels aucune légitimité ne peut être établie.
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